Michel Barnier veut reprendre « le dialogue », Yaël Braun-Pivet est « déçue »

Michel Barnier veut reprendre « le dialogue », Yaël Braun-Pivet est « déçue »
Michel Barnier veut reprendre « le dialogue », Yaël Braun-Pivet est « déçue »

Le président de l’Assemblée nationale fait pression sur le Premier ministre qui a tergiversé sur un éventuel retour de la loi sur la fin de vie au Parlement. Arrêté depuis la dissolution, ce texte est « attendu par les Français », assure Yaël Braun-Pivet.

Un constat clair. Au lendemain du discours de politique générale de Michel Barnier qui appelait à une reprise du « dialogue » sur la question de la fin de vie, Yaël Braun-Pivet affiche sa désapprobation.

“J’ai été déçu”, a expliqué le président de l’Assemblée nationale à l’association des journalistes parlementaires ce mercredi après-midi, ajoutant que “c’est un texte qui est attendu par les Français et dont l’Assemblée est prête à en discuter”.

Une annonce très vague

Les discussions sur la fin de vie ont été interrompues lors de l’examen au Palais-Bourbon en juin dernier pour cause de dissolution. Depuis, le député Modem Olivier Falorni, qui présidait les débats parlementaires sur le projet de loi, a déposé en juillet une proposition qui reprend largement le contenu du projet interrompu, signé par 166 députés.

Devant l’Assemblée, Michel Barnier a promis de “reprendre le dialogue” avec le Parlement, “les soignants et les associations dès le début de l’année prochaine”.

Derrière cette déclaration de bonnes intentions se cache un certain flou : Michel Barnier veut-il repartir de zéro sur ce projet de loi qui devait être la réforme sociétale majeure du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron ? Est-ce que cela ouvre la porte au retour des débats à l’Assemblée nationale d’un projet de loi déjà monté ? La question est ouverte puisque plusieurs ministres s’opposent fermement à toute évolution sur la fin de vie.

“Pas de procrastination dans ce dossier”

Cette loi devait légaliser le suicide assisté et, dans certains cas précis, l’euthanasie, en prévoyant des conditions importantes, tout en refusant d’utiliser ces termes, préférant parler d’« aide active à mourir ».

«Je ne me contenterai pas d’atermoiements en la matière», a prévenu Yaël Braun-Pivet ce mercredi après-midi. “Il ne s’agit pas de rouvrir un dialogue début 2025, il faut reprendre l’examen du texte là où on l’a laissé.”

Et de proposer la semaine du 2 décembre pour remettre de l’ordre dans les débats sur la fin de la vie à l’Assemblée. L’impatience de Yaël Braun-Pivet s’explique notamment par la longueur de la procédure qui nécessite au moins deux lectures à l’Assemblée et au Sénat avant un éventuel vote final.

“Soyons réalistes, si on veut prendre le temps, c’est-à-dire 18 mois à deux ans, il faut y aller maintenant”, a souligné Yaël Braun-Pivet alors que la menace d’une nouvelle dissolution l’été ou l’automne prochain mettrait un nouveau coup d’arrêt. à ce texte.

 
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