Grâce au festival d’art urbain K-Live, dans la ville de Sète, les murs sont plus porteurs que jamais ! – .

Grâce au festival d’art urbain K-Live, dans la ville de Sète, les murs sont plus porteurs que jamais ! – .
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La 17ème édition de K-Live, le festival d’art urbain et de musiques contemporaines, se tient à Sète du 29 mai au 2 juin. Côté musée à ciel ouvert, on attend Arnaud Liard, Los Pepes Studio, Philippe Baudelocque et Les Murs Ont des Oreilles. Côté musique, on ne manquera pas les lives de Tshegue et Molecule !

On n’est pas sérieux à 17 ans, dit le poète, mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas être pris au sérieux. Ainsi, K-Live, aujourd’hui à l’aube de sa 17ème édition, est peut-être encore relativement jeune mais il s’impose déjà dans le paysage sétois. Et pour une bonne raison ! Quiconque se promène sur cette île unique ne pourra pas manquer le musée à ciel ouvert (ou MaCO) que le festival d’art urbain a initié en 2008 : il compte aujourd’hui plus de quarante œuvres courbes, peintes, dessinées ou collées sur les murs de la ville. , et signé C215, Satone, Manolo Mesa, Jan Kalab, Maye, Tony Bosc, Laho, Zest ou encore Bault…

Démocratisation de l’art

« Oui, nous serons bientôt majoritaires, nous sommes contents. Mais qui sait ce qui se passe quand on est adulte ! »sourit la réalisatrice de K-Live, Crystel Labasor. “Je pense que la majorité nous amène à nous poser des questions de “grands”, à nous interroger sur ce qui a vraiment du sens dans ce que nous faisons, parfois le nez au volant, depuis toutes ces années.”

Sans aller plus vite que la musique, ni prétendre avoir atteint son objectif, la fondatrice de ce festival hybride qui œuvre à construire un pont contemporain et branché, cool et festif, entre arts urbains, arts plastiques et musiques actuelles, peut se permettre une observation: « Nous n’avons jamais pensé aux choses en termes d’objectifs. En revanche, nous avions des intentions et elles n’ont pas changé : revendiquer plus de poésie dans l’espace urbain ; venir humblement éveiller la part sensible de chacun ou du moins de quelques-uns ; participer à notre manière à l’essor de l’art urbain qui a connu un grand développement au cours des vingt dernières années.

Avec cet ajout de singularité très approprié : « Il est logique que notre musée à ciel ouvert, parmi les plus anciens de France, soit à Sète, une ville qui entretient une relation forte et ancienne avec l’art »souligne Crystel Labasor qui admet qu’il était indispensable que les Sétois s’approprient la MaCO : « Il y a dix-sept ans, ce n’était pas forcément évident étant donné l’image illégale et vandale qui collait encore au street art. Il me semble que c’est une victoire ! Au point qu’aujourd’hui, on vient vraiment à Sète pour visiter notre musée à ciel ouvert qui a la particularité (on n’oublie pas où l’on est !) de témoigner de l’éclectisme de l’art urbain.

Quatre invités à MaCO

Du 29 mai au 2 juin, K-Live invite quatre nouveaux street artistes pour enrichir MaCO. Enfin, pour l’un d’eux, Philippe Baudelocque, il s’agira de restituer l’œuvre magnifiquement onirique, comme organiquement abstraite, qu’il avait offerte à Sète. Grand nom parisien de l’art urbain, Arnaud Liard viendra démontrer sa manière très personnelle d’appliquer sa peinture pour qu’elle semble donner vie à la surface qu’elle recouvre. Peu voire jamais impliqué en France, le jeune duo lisboète Los Pepes Studio va prendre possession d’une vaste fresque murale de 14 m de haut dans une explosion de couleurs euphorisantes. Enfin, derrière le surnom éloquent de The Walls Have Ears, se cache une artiste-collagiste qui s’est fait une spécialité de détourner les détails des peintures classiques qu’elle associe à des aphorismes, des pensées ou des expressions plus ou moins décalées. Crystel Labasor lui a envoyé le dictionnaire du discours sétois, alors qui sait quelle sera l’issue !

Mais ce n’est pas tout ! Réservé aux talents émergents de la région, le « K-Live Young » invite Auri, Kuro 222, Farenheit et Meta Arte sur l’île de Thau, où se déroule également le 29 mai l’atelier gratuit pour les enfants (intitulé bien sûr « K -Enfants en direct »). La plage privée de La Ola accueille le 30 mai la « K-Live Beach Party » qui associe un DJ set du collectif OKOK et un live painting de la street artiste Margot Merandon.

On attend aussi avec impatience le « K-Live Exquis » le 31 mai, qui reprend le principe du cadavre exquis cher aux surréalistes en remplaçant les mots par des gestes graphiques : cette année, Aurélie Andrès et Vegetalismo co-créeront ainsi à l’aveugle sur un live de MC Falafel Music. Le même jour, le bar Le Barbu accueillera une « K-Live Block Party » avec OKOK, Marina Rabita, puis un duo-duo Mendi et 1heure42. Le 1er juin, direction les jardins du musée Paul-Valéry qui accueilleront la conférence (ou « K-Live Talk ») de la passionnante chercheuse et auteure Karen Brunel-Lafargue qui interviendra sur le thème « Art urbain, public espace et démocratie ».

Soirée au Théâtre de la Mer

Enfin, comme chaque année, K-Live a l’insigne privilège (rien que ça, oui) d’ouvrir la saison du Théâtre de la Mer avec une immense soirée le 1er juin de 20h à 3h du matin. En plus des DJ sets d’ouverture et de clôture du producteur iZEM, ainsi que celui de Sofia Kourtesis, nous profiterons (et danserons, impossible de faire autrement !) des lives du fou duo afro-punk Tsegue (augmenté par des musiciens de scène !) et de l’envoûtant électronique Molecule (soutenu par par une magnifique scénographie). C’est là que K-Live retiendra définitivement qu’il a encore (et toujours !) 17 ans et qu’il convient d’écouter le poète. Pas sérieux mais gros, définitivement.

 
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