que risque un mineur coupable de meurtre ? – .

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Par Martin Leduc
Publié le

30 avril 24 à 12h56

Il ne se passe pas un mois sans qu’un drame lié aux mineurs depuis quelques temps. Il y a eu Shaïna à Creil (Oise), Shemseddine à Viry-Châtillon (Essonne), Zakaria à Romans-sur-Isère (Isère), Philippe à Grande-Synthe (Nord), et tout récemment, Matisse à Châteauroux (Indre).

Point commun entre toutes ces histoires terribles : les accusés sont tous mineurs. Pourtant, même si Gabriel Attal veut réformer tout cela, en France la justice est moins agressive envers les moins de 18 ans.

Priorité aux peines éducatives

Pour rappel, un risque majeur 30 ans de prison, voire la perpétuité si le crime est prémédité ou si le meurtre est commis sur un mineur de moins de 15 ans.

Un mineur connaîtra une justice plus « laxiste », pour ainsi dire. Il ” n’est pas un justiciable comme les autres », lit-on plus loin. vie-publique.fr.

Quoi qu’il en soit, la procédure judiciaire peut être longue et complexe. Le suspect étant mineur, nous considérons qu’il est plutôt nécessaire l’accompagner. De plus, le décorum change par rapport à un adulte. C’est le juge des enfants et le tribunal des mineurs qui juge les délits et crimes commis par un mineur de moins de 16 ans, et la cour d’assises des mineurs pour les mineurs de 16 à 17 ans.

« Le juge ordonnera donc des mesures qui présentent un juste équilibre entre éducation et punition», poursuit le ministère de la Justice. Dans un premier temps, le suspect doit s’entretenir avec un éducateur en protection judiciaire de la jeunesse qui, si la situation le permet, proposera une solution éducative au juge.

Les mesures pédagogiques existantes sont les suivantes :

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  • Un module d’insertion : garderie, placement en internat, placement dans un établissement ou établissement public ou privé d’enseignement ou de formation professionnel agréé.
  • Un module de réparation : activité d’assistance ou de réparation, médiation entre le mineur et la victime.
  • Un module santé : orientation vers des soins de santé adaptés, placement dans un établissement de santé hors services psychiatriques, placement dans un établissement médico-social.
  • Un module de placement : chez un membre de la famille ou une personne de confiance, dans un établissement public de la PJJ, dans un établissement ou établissement d’enseignement privé agréé, etc.

La mesure d’éducation judiciaire peut s’accompagner d’interdictions (ne pas rencontrer sa victime par exemple) et d’obligations (suivre une formation civique). Le tribunal peut également prononcer des sanctions pédagogiques n’impliquant pas de suivi : déclaration de réussite scolaire, dispense de mesures, avertissement judiciaire.

L’excuse de la minorité

En fonction de la gravité des faits, un mineur âgé d’au moins 13 ans peut être condamné à effectuer travaux d’intérêt général pour une association ou un service public.

La justice peut également imposer un stage sur le thème de la sensibilisation à la sécurité routière, à la citoyenneté, à la sensibilisation aux dangers de l’usage de stupéfiants, etc.

Enfin, il arrive qu’un mineur soit placé en rétention à domicile sous surveillance électronique. Il doit alors porter un bracelet électronique et demeurer à son domicile ou dans un établissement éducatif de placement, sauf aux heures de sortie autorisées par le juge.

Concernant les peines de prison, le mineur bénéficie de « l’excuse minoritaire ». Un principe judiciaire qui exige réduire de moitié les pénalités encouruescomme on peut le lire directement dans le Code de justice pénale pour mineurs.

Code qui indique très clairement la peine maximale encourue par un mineur : 20 ans d’emprisonnement ou détention pénale. Si et seulement si la peine encourue est effectivement la réclusion à perpétuité ou la détention pénale.

La prison comme dernier recours

Seul un mineur âgé de 13 à 17 ans est susceptible d’être condamné de cette manière. En dessous de 13 ans, on estime (sauf très rares exceptions) qu’il n’est “pas capable de mesurer la portée de son acte”, est-il écrit sur le site du ministère de la Justice.

Noter queune peine de prison « vient toujours en dernier recours » et doit également être bref que possible. Elle peut être modifiée, c’est-à-dire permettre au mineur de purger sa peine sous une autre forme que celle de l’emprisonnement, pour tout ou partie de la peine.

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