Le Parti libéral du Québec (PLQ) va bientôt perdre un de ses joueurs vedettes à l’Assemblée nationale.
Six ans après avoir été élue pour la première fois dans la circonscription montréalaise de Saint-Laurent, la libérale Marwah Rizqy a décidé qu’elle ne se représenterait pas aux prochaines élections, qui auront lieu en octobre 2026.
Lors d’un point de presse particulièrement émouvant tenu mardi matin à l’Assemblée nationale, la députée a confirmé qu’elle quitterait la vie politique pour au moins
15 ans au terme de son mandat, qu’elle s’engage également à achever.
La nouvelle de son départ prochain a été annoncée en premier par le 98,5 FM, suivi par Radio-Canada. Mme Rizqy a ensuite posté un long message sur les réseaux sociaux.
Mère de deux jeunes enfants, la députée a expliqué lors d’un point de presse qu’elle souhaitait être pleinement présente pour eux, précisant qu’il s’agissait de [sa] décision
et que celui-ci était définitif et sans appel
.
Je veux vivre pleinement mon rôle de mère. Je veux pouvoir être dans la même ville que mes jeunes enfants et pouvoir les border la nuit.
Mme Rizqy a également indiqué que son mari, Gregory Kelley – qui siège également à l’Assemblée nationale en tant que député libéral de Jacques-Cartier – lui avait proposé de ne pas se présenter aux prochaines élections afin qu’elle puisse poursuivre sa carrière politique. , une offre qu’elle dit avoir refusée.
L’idée de quitter la politique vécu
le député depuis plusieurs mois
a-t-elle confié, ajoutant que son choix s’est cristallisé après la naissance, cet été, de son deuxième enfant, Abraham.
Le difficile équilibre travail-famille
Interrogée sur la difficulté pour les femmes d’élever des enfants tout en poursuivant une carrière politique active, Marwah Rizqy a franchement admis que : personnellement
elle ne pouvait pas combiner tout
.
Mme Rizqy doute également que des dispositions supplémentaires à l’Assemblée nationale lui auraient permis de poursuivre son travail d’élu sans nuire à sa vie familiale. Elle a donc choisi de se consacrer à plein temps à ses enfants.
J’ai pas deux vitesses, je suis à 100% ou complètement à l’arrêt, et mon choix c’est vraiment de les monter
a-t-elle déclaré lors d’un point de presse.
Nos analystes Ève Péclet et Jonathan Valois discutent du départ annoncé de Marwah Rizqy avec Alec Castonguay.
Son aîné, Gabriel, aura bientôt deux ans, tandis qu’Abraham, né l’été dernier, n’a pas encore quatre mois. Je voulais tellement ces enfants, je veux les élever moi-même
a souligné la députée, qui a eu recours à la procréation assistée pour donner naissance à ses deux garçons.
Je ne peux plus envisager d’être une mère à temps partiel qui dort trois ou quatre nuits par semaine loin d’eux, a-t-elle illustré. Je veux être pleinement présent pour eux.
Elle redeviendra enseignante
Il n’y a jamais de bon moment
faire ce type d’annonce, a répété Mme Rizqy à plusieurs reprises lors de son point presse de mardi.
La députée a toutefois déclaré qu’elle estimait qu’en révélant immédiatement la date de son départ, cela n’affecterait pas ombragé
au prochain leader du PLQqui sera élu en 2025. Sans compter que la circonscription qu’il libérera pourrait servir à accueillir un leader non élu en 2026, a-t-elle suggéré.
À la fin de son mandat, Mme Rizqy retrouvera le poste de professeure agrégée qu’elle occupait à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke avant de se lancer en politique.
En point de presse mardi matin, elle a assuré qu’elle ne quittait pas l’Assemblée nationale pour se présenter ailleurs, fermant ainsi la porte à une candidature à la mairie de Montréal ou à la Chambre des communes.
Ouvrir en mode plein écran
“J’aurais aimé pouvoir tout combiner, mais je n’y arrive pas”, a reconnu mardi la députée Marwah Rizqy lors d’un point de presse.
Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel
Marwah Rizqy a été élue à l’Assemblée nationale en 2018 et a remporté un second mandat en 2022. Considérée comme candidate à la direction du parti. PLQla principale intéressée a dû répéter à plusieurs reprises que, pour des raisons familiales, elle ne chercherait pas à succéder à Dominique Anglade.
Si je n’avais pas eu d’enfants, ma réponse aurait été bien différente pour la chefferie
a-t-elle admis mardi.
Un élu apprécié
L’annonce du départ de Mme Rizqy, à deux ans des prochaines élections législatives, a pris de court la classe politique mardi. Ses collègues et opposants ont toutefois été unanimes à vanter les qualités humaines de la députée de Saint-Laurent, ainsi que la rigueur de son travail dans l’opposition.
Tout aussi ému que le principal intéressé, le chef par intérim de PLQMarc Tanguay, n’a pas tari d’éloges envers son collègue, mardi, en point de presse. C’est une députée authentique, dévouée et passionnée. […] Cela aura finalement été un privilège pour moi de travailler avec Marwah
dit-il.
Des candidats à la direction comme Pablo Rodriguez, Frédéric Beauchemin et Charles Milliard lui ont également rendu hommage mardi sur les réseaux sociaux. Même Denis Coderre, dont le bilan à l’hôtel de ville de Montréal avait été moqué par Mme Rizqy, a jeté des fleurs au député, soulignant qu’il s’agissait d’un lourde perte
pour le PLQ.
Même histoire à CAQau PQ et à QS. Le leader solidaire Gabriel Nadeau-Dubois, qui aura bientôt une deuxième fille, a également confié que lui et sa compagne craint
LE arrangements
nécessaire à la poursuite de son action politique.
Depuis la France, où il effectue ces jours-ci une mission diplomatique, le premier ministre François Legault a pour sa part prévenu Mme Rizqy que ce n’était pas le cas. pas plus facile
s’impliquer dans la politique une fois que les enfants grandissent et deviennent adolescents.
The report by Sébastien Desrosiers
Le PLQ a fait élire 21 candidats aux dernières élections, mais depuis, le parti a perdu deux sièges : celui de la députée de Vaudreuil, Marie-Claude Nichols, qui siège maintenant comme indépendante, et celui de Dominique Anglade, qui a démissionné de son poste. comme chef et député de Saint-Henri–Sainte-Anne en novembre 2022.
Marwah Rizqy est la première élue – tous partis confondus – à annoncer qu’elle ne sera pas candidate à sa réélection en 2026.
Gregory Kelley, pour sa part, a informé mardi CBC, le réseau anglophone de Radio-Canada, qu’il avait entendu présentez-vous à nouveau à PLQ
adage espoir
que les électeurs de Jacques-Cartier lui accorderont le privilège de les représenter à nouveau en 2026
.
Avec les informations de La Presse Canadienne