Le processus désinflationniste est bien engagé et les attentes d’assouplissement monétaire sont ancrées ; l’attention se porte donc désormais sur les perspectives de croissance de l’économie de la zone euro dans un environnement qui devrait être « normalisé » à la fin de notre horizon de prévision.
Cela est dû à la résilience du marché du travail et à un traverser moins forte que par le passé du fait de la hausse des taux directeurs sur les conditions de crédit, on s’attend à une reprise des dépenses des agents privés nationaux. Cela conduit à construire un scénario d’optimisme prudent, qui se traduit par une croissance du PIB à un taux de 0,7% en 2024 et de 1,5% en 2025.
Si le scénario de court terme s’accompagne d’une relative confiance, à plus long terme, des doutes persistent : questions liées, d’une part, à la croissance permise par la nouvelle configuration des taux et de l’inflation et, d’autre part, d’autre part En revanche, le caractère définitif (ou non) de cette nouvelle normalité monétaire reste entier. Par ailleurs, le choc négatif sur la compétitivité lié à la guerre en Ukraine aurait pu « nuire » de manière plus durable au potentiel de croissance de la zone. Le retard de l’économie allemande par rapport aux autres économies de la région en est le signe, une faiblesse prolongée sur l’horizon de nos prévisions. La hiérarchie entre une périphérie plus dynamique que le centre n’est pas remise en cause à moyen terme.
