Link dans le placard, la princesse en fait-elle autant sans son héros ?

The Legend of Zelda Echoes of Wisdom a-t-il les épaules pour succéder à des monuments comme Breath of the Wild et Tears of the Kingdom ? Le dernier en date de Nintendo était intrigant, basé sur un épisode avec une formule classique (Link’s Awakening) mais ajoutant des mécaniques de gameplay étonnamment riches et complexes. Surtout, il se permet de relever un défi historique pour la série : incarner enfin la princesse Zelda. Ces nombreux paris sont-ils gagnants ?

En 2019, Nintendo publiait, à la surprise générale, un remake de Link’s Awakening, un opus sorti sur Game Boy et gravé presque unanimement dans le cœur des fans de la licence. Cette réécriture de l’œuvre de 1993 s’est réalisée principalement à travers une direction artistique qui avait fait débat. Certains le jugeaient parfaitement adapté à l’univers très particulier de l’île de Cocolint, d’autres le trouvaient « cheap » et très peu adhéraient au parti pris. Cependant, Nintendo a choisi de réutiliser ces mêmes moteurs et conception de chara au profit d’un nouvel épisode… sans Lien : Échos de sagesse. La particularité de cet épisode, c’est qu’on joue à Zelda. Une princesse encapuchonnée que le joueur doit incarner, afin de sauver Link : oui, pour la première fois depuis près de quarante ans, la série The Legend of Zelda allait enfin mettre à l’honneur, et en héroïne jouable, celle qui lui a donné son nom!

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Dans cet épisode 100% inédit, un pari énorme est lancé : faire enfin de Zelda un protagoniste jouable, et non une demoiselle plus ou moins en détresse limité à jouer – au mieux – à soutenir les PNJ lors de batailles finales épiques. Le défi est audacieux, et Nintendo le savait très bien, les joueurs n’allaient pas se contenter de la satisfaction de jouer enfin la deuxième plus célèbre de ses princesses, surtout 6 mois après un Princess Peach Showtime parfois à moitié cuit. . Il fallait que Zelda ait son propre gameplay, qui la distingue le plus possible de Link, et que les idées mises en place fassent mouche pour en faire l’égale de l’elfe muet au chapeau vert. Pour ce faire, et afin de respecter les traditions établi depuis des décennies, il n’était pas question de transformer Zelda en guerrier.

Classe de mage

Incarnation de la sagesse dans la mythologie centrée autour de la Triforce imaginée par Nintendo, la princesse du royaume d’Hyrule a en effet toujours été présentée comme une magicienne, dotée de nombreux pouvoirs fantastiques. Dans Echoes of Wisdom, Nintendo a décidé de rester fidèle à ce statut, et de lui accorder comme arme principale un spectre un peu spécial, qui constitue la base de tout son gameplay. Aidée par une mystérieuse créature nommée Tri qui lui confère les pouvoirs de son sceptre, elle a ainsi le pouvoir d’invoquer des « Echos ». Cela consiste à mémoriser des objets (massifs ou non, de la simple pierre à la pierre de lave, en passant par des massifs ou des arbres en pot) mais aussi la quasi-totalité du bestiaire rencontré au cours de l’aventure, afin de les faire apparaître à volonté. en toute circonstance. L’objectif ? Atteignez des endroits apparemment inaccessibles, résolvez des énigmes et envoyez au combat des monstres devenus alliés le temps d’une invocation, puisque Zelda ne peut pas se battre seule.

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Parce que oui, la princesse ne participe pas vraiment aux combats, faute d’arme réelle à sa disposition. Si vous avez l’habitude d’opter pour une classe de type mage dans un RPG, ou (pour rester dans l’univers Nintendo) si vous aimez envoyer vos monstres de poche en enfer, vous ne serez pas dépaysé. Cependant, le scénario vous fait rapidement croiser la route d’une version « corrompue » de Link qui est tombée dans l’étrange faille de l’introduction ; une fois qu’on en a triomphé, il devient possible d’incarner un avatar qui n’a d’autre nom que « l’épéiste » (une manière astucieuse de ne pas le nommer et de dire qu’on ne joue jamais à Link dans ce jeu). Cette transformation, limitée dans le temps car basée sur une jauge d’énergie qui se vide bien plus vite qu’elle ne se remplit, permet donc de combattre, tout de même, à l’épée… et pas seulement. Vous le constaterez en jouant, car les surprises sont nombreuses dans Echoes of Wisdom, dont le gameplay est extrêmement riche.

Un lien vers le futur

L’univers de ce nouveau Zelda repose sur une map déjà connue de certains fans de la licence. Il reprend celui du mythique A Link to the Past, sorti sur Super Nintendo en 1992, et qui a été repris dans sa suite A Link Between Worlds en 2013 sur 3DS, dont la liberté d’exploration était vantée en son temps. Cependant, de nombreuses libertés sont prises pour réimaginer cela carte de légende, qui est également entouré de nouveaux biomes jamais explorés auparavant dans les épisodes traditionnels « vue de dessus » (ou 2D, même si c’est un abus de langage) de la saga. Pour la première fois, les pays Gerudo et Mojo sont explorés dans un « Zelda 2D », et des zones entières se greffent autour d’une base déjà connue dont on ne fait pas le tour si vite. Très vite, on en vient à oublier que la direction artistique du titre était censée coller à l’univers très spécifique de Link’s Awakening, et de sa toute petite île finalement.

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Echoes of Wisdom est un jeu bien plus massif, et surtout bien plus riche graphiquement, s’appuyant en permanence sur une diversité créative des plus appréciables. Mais cette créativité et cette ambition ont un prix : le titre souffre des mêmes maux, en termes de fréquence d’imagesque le remake dont il utilise le moteur, nous faisant espérer encore plus un « Switch 2 » plus puissant et beaucoup trop désiré. Nintendo persiste à vouloir faire tourner son jeu à 60fps là où la machine n’en est pas capable, un écueil technique dont on aurait pu se passer, qui ne nuit heureusement pas à la qualité globale d’un titre extrêmement bien construit, à travers un surprenant open Source. monde.

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Parce que oui, on ne l’a pas vraiment vu venir, mais la vraie force de ce « nouvel Hyrule » réside dans la manière de progresser. Après avoir accompli une véritable révolution dans le monde ouvert en deux temps avec ses deux épisodes 3D majestueux, la Nintendo Switch s’apprête à (enfin ?) tirer sa révérence en bousculant également les codes établis sur sa formule classique 2D/vue de dessus. Si la proposition globale est moins extrême et intransigeante que celle de Breath of the Wild, il est néanmoins surprenant de voir à quel point Zelda est libre d’explorer à volonté pratiquement toute la carte, grâce bien sûr à la puissance insoupçonnée de les Echos qu’il invoque. La quête reste tout de même plus linéaire et directive que celle des derniers opus 3D, offrant un meilleur compromis que ces derniers : elle constitue en quelque sorte une alternative intéressante à ces derniers pour ceux qui les auraient boudés.

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Une héroïne addictive

Puisqu’on parle de quêtes, un petit mot sur le scénario, qui manque un peu de profondeur. Si sa base est aussi excellente qu’espéré depuis des années, son traitement, un peu trop naïf et enfantin, peine parfois à nous faire apprécier les enjeux dramatiques. Heureusement, quelques bouleversements inattendus suscitent l’intérêt d’une aventure dont le gameplay (et son aspect émergent) et sa direction artistique aussi adorable que maîtrisée sont infiniment plus appréciés. La manière dont Nintendo a utilisé une touche visuelle si particulière est admirable, et participe à l’empathie globale du joueur envers tous les PNJ et surtout, son héroïne devenue soudain muette mais terriblement attachante.

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Après tant d’années à rêver de diriger Zelda, on ne peut que s’incliner devant la performance globale de ce qui est en quelque sorte son véritable « premier jeu » : agréable à prendre en main, avec un gameplay incroyablement varié, la princesse d’Hyrule est un personnage formidable à incarner. On ne peut que se plaindre du rapprochement du verrouillage des objets et du placement des Echos, et SURTOUT, de leur système de sélection, qui devient beaucoup trop vite pénible à utiliser une fois qu’on en a assimilé quelques dizaines. C’est sans doute le plus gros bémol du titre de Nintendo, qui risque d’amener les joueurs les moins patients à se contenter d’une boucle de gameplay basée sur un groupe d’Échos bien précis pour ne pas avoir à puiser dans une sélection interminable et mal conçue. Bon nombre d’entre eux risquent de passer à côté de sa proposition incroyablement riche. Cela alourdit inutilement le gameplay d’un jeu qui aurait gagné à disposer d’une meilleure interface pour être plus fluide.

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Heureusement, cela ne gâche en rien une aventure exotique et rafraîchissante, à la durée de vie très honnête (environ 15 heures pour la terminer, le double pour 100%), et qui brille aussi de mille feux dans nos oreilles à travers une bande-son originale extrêmement inspirée. Les compositions sont à mi-chemin entre un héritage assumé de près de quatre décennies et une pure audace, notamment dans les donjons où certaines mélodies sauvages du violoncelle restent encore dans nos mémoires. D’ailleurs puisqu’on en parle : oui, les donjons « traditionnels » sont vraiment de retour cette fois-ci, mais ils mettent du temps à redevenir vraiment aussi bons qu’avant Breath of the Wild. Heureusement, plus on avance dans Echoes of Wisdom, plus son ambition se dévoile, et sans que cela l’étouffe. La marque d’un grand, certes, pour une aventure infiniment moins petite qu’on l’imaginait.

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