Décès de Kamel Sammari

Décès de Kamel Sammari
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Le journaliste et militant des droits humains, Kamel Sammari, est décédé samedi 27 avril 2024, apprend Business News.

Originaire de Thala, il fut sur tous les fronts pour défendre les valeurs humanistes et démocratiques et choisit très tôt de s’impliquer sous le régime de Bourguiba puis sous Ben Ali.

Kamel Sammari a effectué ses études supérieures de philosophie à Paris. Il a été présent lors des événements de Mai 68 qui l’ont fortement marqué et ont renforcé sa détermination à s’engager pour les libertés dans son pays. Il s’engagera ainsi aux côtés des étudiants tunisiens progressistes, notamment en dénonçant les persécutions subies par les perspectivistes et les militants de gauche.

Son militantisme lui vaut un refus de renouveler son passeport et des menaces d’extradition. Il s’est exilé à Londres où il est devenu journaliste à la BBC, a rejoint Amnesty International et a évolué pour devenir porte-parole de l’organisation dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient.

C’est en 1988 qu’il retourne en Tunisie, mais le régime de Ben Ali poursuit la répression, le condamnant à cinq ans de prison en 1996. Il est ensuite libéré sous la pression internationale. Il retourne à Londres et ce n’est qu’à la révolution de 2011 qu’il retourne dans son pays. En septembre, il s’est vu confier la direction de Dar Assabah, mais il a été limogé moins d’un an plus tard avec l’arrivée de la Troïka. En 2015, Mahmoud Ben Romdhane, alors nommé ministre, choisit Kamel Sammari au poste de conseiller en communication du ministre des Transports.

Kamel Sammari a été reconnu pour son implication dans la société civile tunisienne et pour son combat inlassable pour une Tunisie libre, démocratique et progressiste.

Qu’il repose en paix

 
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