Asphyxie érotique ou meurtre ? La fameuse affaire de la plume devra être rejugée à Genève

Publié le 10 mai 2024 à 12h37 / Modifié le 10 mai 2024 à 12h40

Arbitraire! Le mot (rare) résonne tout au long du jugement du Tribunal fédéral communiqué ce vendredi. Une décision sévère par rapport au jugement rendu dans la célèbre affaire dite de la plume où le tribunal cantonal de Genève a finalement retenu la thèse de l’asphyxie érotique et écarté celle du meurtre. Le recours du ministère public est donc admis et le notable soleurois, qui avait longtemps évoqué la mort naturelle de son épouse avant d’admettre une asphyxie accidentelle lors de leurs ébats matinaux, devra faire face à un nouveau procès en appel.

C’est un énième rebondissement dans cette incroyable affaire qui n’a jamais cessé d’étonner. En première instance, le prévenu, un riche septuagénaire, a été condamné à 13 ans de prison pour meurtre, alors qu’il avait juré avoir découvert son épouse bien-aimée morte sur le sol froid des toilettes le 28 février 2016. Juste avant son appel. Au procès, il change de version, avoue un « pieux mensonge » et soutient la thèse d’un jeu érotique qui aurait mal tourné.