“J’ai tout fait pour que ce qui m’est arrivé ne se reproduise pas”, écrit l’ancienne victime du suspect

“J’ai tout fait pour que ce qui m’est arrivé ne se reproduise pas”, écrit l’ancienne victime du suspect
“J’ai tout fait pour que ce qui m’est arrivé ne se reproduise pas”, écrit l’ancienne victime du suspect

Elle n’avait pas parlé jusqu’à présent. Et puis ce dimanche 29 septembre, l’AFP a partagé les propos d’une lettre qu’elle a envoyée. Elle est la précédente victime de Taha O., principal suspect du meurtre de Philippine, cette jeune étudiante de 19 ans, tuée dans l’ouest parisien. Le jeune homme a été arrêté en Suisse. Il est marocain, il a 22 ans et il avait déjà été reconnu coupable de viol.

“Je suis la première victime de Taha O.”a déclaré l’auteur, qui préfère rester anonyme, à l’AFP par courrier électronique. «Je pense à Philippine et à sa famille et je suis immensément triste. J’aimerais les réconforter, la réconforter, mais je ne fais face qu’au vide insupportable laissé par sa mort. ». “J’ai tout fait pour que ce qui m’est arrivé ne se reproduise pas”continue-t-elle. “J’ai porté plainte (…), tenue ferme pendant les deux années d’enquête, d’instruction puis de procès, en me disant que ma démarche protégerait d’autres femmes.”

« Pourquoi n’avons-nous pas pu arrêter cette escalade ? »

Condamné, Taha O. a été libéré en juin 2024, après cinq ans de prison, “à la fin de la phrase” selon le parquet de Paris. Et puis Philippine est décédée quelques mois plus tard. « Pourquoi le système pénitentiaire n’a-t-il pas réussi à empêcher cette récidive ? Pourquoi n’avons-nous pas pu arrêter cette escalade de violence qui a conduit au meurtre d’une jeune femme ? »» s’écrie cette jeune femme, qui s’était déjà retrouvée sur le chemin de ce même homme. « Quelles mesures de prévention de la récidive sont prévues et effectivement mises en œuvre dans les centres de détention ? Quel est l’impact de la détention sur la réduction du risque de récidive ? Quels programmes d’aide à la réintégration sont prévus ? »» énumère-t-elle, nuançant le débat sur l’obligation de quitter le territoire, auquel était soumis le jeune homme. « Même si cette OQTF avait été respectée, quels mécanismes de coopération internationale existent pour éviter la récurrence des crimes sexistes et sexuels de criminels expulsés ? Notre fraternité, notre humanisme ne peuvent s’arrêter aux portes de nos frontières ».

 
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