Paris: Totalenergies a enregistré un bénéfice net de 5,7 milliards de dollars (5,2 milliards de francs suisses) au 1er trimestre 2024, améliorant encore ses résultats de 3% sur un an, grâce à la hausse des prix du pétrole et à des marges de raffinage « soutenues », et malgré la ralentissement des prix du gaz, a annoncé vendredi le groupe pétrolier et gazier. L’entreprise qui fête cette année ses 100 ans, «démontre une nouvelle fois ce trimestre la pertinence de sa stratégie de transition équilibrée ancrée sur deux piliers, les hydrocarbures et l’électricité», a déclaré le PDG de la société Patrick Pouyanné cité dans le communiqué.
Ces résultats s’inscrivent dans un «environnement marqué par des prix du pétrole et des marges de raffinage soutenus, mais des prix du gaz en baisse», a commenté le gérant.
Ils sont “en ligne avec ses objectifs ambitieux pour l’année 2024», a également déclaré le PDG.
En revanche, le groupe affiche un Ebitda ajusté – l’indicateur de rentabilité le plus suivi par les investisseurs – en baisse de 19% par rapport au 1er trimestre à 11,5 milliards de dollars.
Entre janvier et mars, le groupe a augmenté sa production d’hydrocarbures de1,5% sur un an, notamment grâce à la montée en puissance des projets pétroliers au Brésil, et gaziers à Oman et en Azerbaïdjan, pays hôte de la COP29 en novembre prochain. En incluant l’effet de la sortie de ses actifs canadiens annoncée en 2023, la production d’hydrocarbures a chuté de 2% plus d’un an.
En 2022, la major française a enregistré un bénéfice record de 20,5 milliards de dollars, surfant sur la flambée des prix du gaz et du pétrole au lendemain de la guerre en Ukraine, qui avait relancé les appels à taxer davantage «superprofits» et arrêter l’exploitation des hydrocarbures.
Depuis, les prix se sont considérablement calmés, mais ils restent élevés pour le pétrole en raison des troubles géopolitiques en mer Rouge et de la guerre au Moyen-Orient. Cela n’a pas empêché le groupe d’empocher, toujours en 2023, un nouveau bénéfice record de 21,4 milliards de dollars, le meilleur résultat de son histoire, notamment grâce à sa stratégie rentable sur le gaz liquéfié, sa priorité. Au 1er trimestre sa production d’hydrocarbures pour gaz liquéfié a augmenté de 6% sur un an, porté par des projets au Qatar et au Nigeria.
Cependant, ses ventes de GNL se sont érodées 9% sur le trimestre en raison d’une demande moindre due à un hiver doux et à des stocks de gaz élevés.
Le groupe confirme qu’il consacrera 17 à 18 milliards de dollars à ses investissements en 2024, dont 5 milliards pour la production d’électricité à partir de gaz ou de sources renouvelables.
(c) AFP
