L’inflation tue-t-elle l’alimentation durable ? – La publicité – .

Les résultats inquiétants du dernier baromètre Occurrence x Sociovision.

Depuis deux ans, l’inflation alimentaire impacte le quotidien de chaque Français. La dernière étude d’Occurrence et Sociovision, branches du groupe IFOP, révèle une prédominance des préoccupations liées au pouvoir d’achat dans la communication sur la transition alimentaire. Cette troisième vague du baromètre montre que les messages financiers ont un plus grand impact sur les Français que ceux relatifs à l’alimentation et à la santé, à l’environnement, au bien-être animal ou encore au goût. La notion de transition alimentaire, au milieu de ce secteur en crise, peine donc à trouver une place prioritaire… Mais surtout, cette étude montre une grande disparité dans les priorités des différents segments de consommateurs.

35% des Français ont modifié leurs habitudes alimentaires en 2023, un revirement provoqué pour 62 % d’entre eux par la hausse des prix. L’alimentation « plaisir », quant à elle, est en déclin : un Français sur deux (49%) déclarent qu’ils ne mangent souvent pas comme ils le souhaiteraient parce que la nourriture est devenue trop chère. Un chiffre qui a gagné 16 points en 2019 et 5 en 2020. La communication responsable souffre également : 31% achètent systématiquement des produits bio, contre 41% en 2020.

La communication des acteurs du secteur, centrée sur les prix, amplifie ces phénomènes. La transition alimentaire n’est plus un sujet : cependant, 76% des Français considèrent que la doit accélérer sa transition écologique (-3 pts vs 2022) 46% accordent une importance croissante à la transition alimentaire, 47% lui accordent la même importance… et seulement 7% lui accordent moins d’importance.

Cette étude sépare également les Français en 5 familles afin de comprendre leurs arguments et leurs différences. Ainsi, allant des plus conscients de l’urgence écologique aux plus insouciants, nous avons « les engagés » (23 %), « les traditionnels » (15 %), « les consommateurs conscients » (19 %), « les pragmatiques ». » (11 %) et « les réticents (32 %). Chacune de ces catégories fera confiance à des acteurs différents, qui à leur tour communiqueront chacun sur un aspect différent. La grande distribution, par exemple, acteur préféré des réticents, se concentre principalement sur les prix (46%) dans sa communication.

Les achats alimentaires, quant à eux, sont très centralisés : ils sont effectués 76% dans les supermarchés (toutes catégories confondues). Sa communication centrée sur les prix constitue en réalité une menace pour l’équilibre des secteurs engagés dans la transition.

Pour Pierre GómezDGA Développement d’Occurrence : « Cette étude apporte des clés pour comprendre une situation qui met à mal la visibilité et la crédibilité des marques et des enseignes en matière de transition alimentaire. Il montre ainsi comment l’argument « prix » est en train de cannibaliser toute chance d’exister dans le futur sur la transition alimentaire pour les acteurs qui le déclinent indistinctement et met en avant la responsabilité sociétale de TOUS les annonceurs, au-delà des enjeux commerciaux immédiats. »

 
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