Vendredi 10 novembre, terrible fin d’après-midi à Montreuillois. La pluie ne cesse de tomber, les évacuations se succèdent, quand soudain tout un pan des remparts de Montreuil s’est effondré. Après un examen minutieux, le « le bilan n’est pas bon », rappellera Judicaël de la Soudière-Niault, architecte en charge du diagnostic complet des remparts de Montreuil. Il avait raison puisque début janvier, un nouvel effondrement s’est produit au même endroit. Où en sommes-nous aujourd’hui sur cette question ? Éléments de réponse.
Le contexte
Des mesures d’urgence ont été prises pour empêcher le public d’utiliser cette partie de la promenade. ” Le problème vient principalement de la pluie qui a chargé la terre en eau.expliquait Pierre Ducrocq, maire de Montreuil, en novembre dernier. Celui-ci a été poussé, emportant malheureusement avec lui une partie du mur. » Depuis, une évaluation et des consultations entre les différentes parties prenantes du dossier se sont succédées. ” Il s’agit évidemment d’un dossier particulièrement suivi par nos services. », nous a assuré la sous-préfecture quelques temps après l’effondrement.
Suivi
Des réunions, cette fois techniques et réalisées sous l’égide de l’Etat, sont organisées. ” Il a fallu écouter des experts spécialisés, explique Isabelle Fradin-Thirode, sous-préfète de l’arrondissement de Montreuil-sur-Mer. Cela a a permis de déterminer un certain nombre de points à respecter pour la protection des remparts. ” Avec l’aide de le CA2BM (maître d’ouvrage) et la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC), un premier phasage a été déterminé. Parmi les protagonistes attablés autour de la table, on retrouve le service Régional de la Conservation des Monuments Historiques de la DRAC.. « Il apporte son expertise historique, souligne le représentant de l’Etatet soutient la mise en œuvre de cette restauration. »
Ce qui suit
L’État a déjà libéré une enveloppe d’un million d’eurosdivisée en deux apports de 500 000 € chacun pour le travail à venir. Quant à CA2BM, elle a lancé un appel d’offres le 11 avril. » Une fois l’architecte choisi, nous pourrons commencer les travaux de sécurisation et de stabilisation d’une partie de la courtine du cavalier d’Attin des remparts. », explique Philippe Cousin, vice-président de l’agglomération en charge du dossier des remparts. Parmi les candidats, on retrouve notamment Judicaël de la Soudière-Niault, qui était chargé du diagnostic complet des remparts de Montreuil. La date de clôture de cet appel est le 13 mai. Une réponse définitive est attendue avant la fin du mois.
