«Nous avons beaucoup de roulement de personnel et nous formons toujours des gens», a déploré un attaquant du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
De plus, 70 % des employés de la SAQ travaillent à temps partiel et les horaires de travail sont plutôt instables. Ces conditions de travail entraînent de nombreux départs de nouveaux salariés quelques mois après leur embauche.
« Si nous offrons des conditions moins précaires, les gens devraient rester. C’est ce que nous souhaitons en ce moment», a expliqué le délégué régional de la SEMB-SAQ-Mauricie-Centre-Du-Québec, Jean-François Bordeleau.
Les grévistes dénoncent également le manque de personnel dans les agences. C’est particulièrement le cas en Estrie où les succursales des municipalités plus éloignées peinent à trouver du personnel. Si la SAQ est reconnue depuis longtemps comme un employeur de choix, ce n’est plus le cas, déplore le syndicat.
« Que vous soyez fonctionnaire ou non, la réalité est que nous ne pouvons pas embaucher. Nos conditions se sont détériorées de façon importante», a déclaré Maxime Perreault, délégué régional SEMB-SAQ-Estrie.
Rappelons que plusieurs succursales sont fermées en Estrie, en Mauricie et au Saguenay-Lac-Saint-Jean pendant la grève pour permettre aux travailleurs de manifester.
Vous vous demandez si votre agence est ouverte ? Voici la liste des établissements ouverts.
Parallèlement, le retrait des produits québécois des tablettes a également fait réagir. Cependant, les distributeurs locaux voient cette décision de manière positive.
«La concurrence a lieu dans les rayons», explique Jonathan Couturier, président de la Rhumerie Grands Charbons. “C’est normal qu’il y en ait qui restent et d’autres qui partent.”
Voir le reportage de Johanie Bilodeau, Dominique Côté et Félix-Antoine Audet dans la vidéo ci-contre.