Les États-Unis menacent de déconnecter la Chine du dollar

Le Wall Street Journal rapporte que les États-Unis menacent de couper le dollar aux banques chinoises. Cette bombe financière profiterait grandement au bitcoin.

Les États-Unis menacent sérieusement l’Empire du Milieu

La confrontation entre l’Occident et les BRICS va s’intensifier maintenant que le Congrès américain a débloqué 100 milliards de dollars pour poursuivre la guerre. Près de 61 milliards pour armer l’Ukraine, 26 milliards pour Israël et huit milliards pour « contrer la Chine communiste ».

Cerise sur le gâteau, Joe Biden s’apprête lui aussi à déconnecter les banques chinoises du dollar. C’est armé de cette menace que le secrétaire d’Etat Anthony Blinken s’est rendu à Pékin ce mercredi.

« La Chine ne peut pas gagner sur deux tableaux »a déclaré M. Blinken à l’occasion du G7 qui s’est déroulé à Capri quelques jours plus tôt. « La Chine ne peut pas prétendre vouloir entretenir des relations amicales avec les pays européens tout en alimentant la plus grande menace pour leur sécurité depuis la fin de la guerre froide. »

“Toutes les banques qui facilitent les transactions financières impliquant des actifs militaires vers la base industrielle de défense russe s’exposent au risque de sanctions américaines”» a déclaré la secrétaire au Trésor Janet Yellen au début du mois.

Le problème est que la Russie et la Chine ont presque cessé d’utiliser le dollar. Plus de 95 % du commerce sino-russe est désormais réglé en yuans ou en roubles. La seule menace crédible est donc une déconnexion du réseau SWIFT. Ou un gel des 775 milliards de dollars que la banque centrale chinoise détient sous forme de bons du Trésor américain…

Cependant, la Chine possède son propre système de paiement international. Le CIPS a facilité des transactions d’une valeur équivalente à 17 000 milliards de dollars en 2023.

Et si 85 % des transactions internationales chinoises impliquaient le dollar en 2010, elles ne représentent plus que 42 % aujourd’hui :

L’Empire en roue libre

Les États-Unis multiplient les sanctions. Le Venezuela en a encore payé le prix il y a quelques jours, et le Pakistan pourrait bien être le prochain sur la liste. Washington a proféré ses menaces immédiatement après la récente visite de trois jours du président iranien à Islamabad.

Le projet de gazoduc a provoqué l’ire des Américains qui veulent à tout prix empêcher le gaz iranien d’atteindre le géant industriel chinois.

N’oublions pas que la Syrie a été déstabilisée pour empêcher la jonction gazière entre l’Iran et l’Europe. L’Iran possède en effet les deuxièmes réserves de gaz au monde.

La position géographique de la Syrie la rend essentielle pour tout gazoduc reliant l’Europe au Moyen-Orient. Malheureusement pour les Syriens, privilégier le tube iranien plutôt que celui du Qatar a provoqué leur chute.

[L’Iran et le Qatar puisent en effet tous deux dans le même gisement gazier North Dome / South Pars à cheval sur leur frontière maritime.]

L’alliance chiite avait depuis longtemps exprimé l’ambition de construire un gazoduc pour approvisionner l’Europe. Ce projet, baptisé « Friendship Pipeline », a été confié à la société suisse Elektrizitäts-gesellschaft Laufenburg, contrainte de se retirer en raison des sanctions américaines.

Ce n’est pas un hasard si l’« Armée syrienne libre » a été créée quelques mois seulement après la signature de l’accord de principe entre l’Iran, l’Irak et la Syrie. Sans parler de l’EI qui surgit au même moment du côté irakien…

La géopolitique est indissociable de la carte des ressources énergétiques. Il s’agit de contrôler les ressources énergétiques et la monnaie dans laquelle elles sont achetées. Toutefois, les Perses refusent de vendre leurs exportations de pétrole et de gaz en dollars.

D’où l’embargo que les États-Unis leur imposent depuis plusieurs décennies. On revient toujours au pétrodollar.

Chaos et Bitcoin

Combien de temps encore les États-Unis peuvent-ils se permettre de sanctionner toutes les nations qui refusent de s’aligner sur leur politique étrangère impérialiste ?

Les BRICS constituent désormais une alliance bien trop grande pour être intimidée par la force. L’alliance détient près de 40 % des réserves mondiales de pétrole, voire 57 % avec le Venezuela. C’est même près de 60 % lorsqu’il s’agit de gaz.

L’hostilité de l’Occident envers les pays émergents est très inquiétante. Nous nous dirigeons vers une rupture des relations commerciales, voire une guerre mondiale, si les États-Unis n’acceptent pas d’abandonner leur privilège exorbitant (le pétrodollar).

Plus de 20 % des exportations pétrolières sont désormais vendues dans des devises autres que le dollar. Les BRICS n’ont pas l’intention de faire marche arrière.

Malheureusement, les Américains refusent de se décider. Le risque étant une rupture des relations commerciales.

Rien de plus optimiste pour le Bitcoin. Pour trois raisons. La première est que les transactions Bitcoin sont imparables, contrairement à celles du réseau SWIFT. Bitcoin et Lightning Network forment un réseau de paiement mondial très précieux en cas de fragmentation des systèmes de paiement.

Deuxièmement, si Pékin obtient également le « gel de ses réserves de change », de plus en plus de pays se tourneront vers le bitcoin comme monnaie de réserve internationale. Le fait que les banques centrales achètent généreusement de l’or est un très bon signe.

Enfin, l’inflation généralisée que provoquerait la démondialisation attirera rapidement à nouveau l’attention sur le bitcoin et sa masse monétaire absolument limitée.

Ce n’est pas un hasard si le Bitcoin s’apprécie à mesure que les tensions géopolitiques s’accentuent. Ne manquez pas notre article : Le Bitcoin doit remplacer le dollar.

Nicolas T.

Reportage sur Bitcoin, « la déesse de la sagesse, se nourrissant du feu de la vérité, devenant de plus en plus intelligente, plus rapide et plus forte de manière exponentielle derrière un mur d’énergie cryptée ».