Après huit ans derrière les barreaux, Oscar Pistorius a retrouvé sa liberté (sous conditions) en février dernier. La nouvelle vie qui s’offre à lui est pourtant aux antipodes de celle du grand champion qu’il fut.
Sa carrure est toujours athlétique et les quelques kilos accumulés en prison semblent désormais appartenir au passé. Seule la couleur grisâtre de ses cheveux trahit les effets de huit années passées derrière les barreaux. Pour la première fois depuis sa libération, le 5 janvier, Oscar Pistorius a été photographié dans la rue par le « Daily Mail ».
Le journal anglais explique que l’ancien champion paralympique – reconnu coupable du meurtre de sa compagne, Reeva Steenkamp, en 2013 – s’est rendu mardi 23 avril au bureau de libération conditionnelle de Pretoria et « avait l’air heureux ». Vêtu d’un jean clair, d’une chemise blanche et d’une petite veste légère, Oscar Pistorius apparaît effectivement très souriant sur les photos.
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Une vie solitaire
Selon nos confrères, il s’agissait de la première sortie d’Oscar Pistorius depuis près de quatre mois. Depuis sa sortie du centre correctionnel d’Atteridgeville, le sportif déchu est confiné dans la luxueuse demeure de son oncle, dans la banlieue chic de Pretoria. Il y partageait son temps entre la piscine, la salle de sport et la salle de jeux vidéo. Une vie aux antipodes de son passé de jet set.
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Le journal anglais croit aussi savoir qu’avec son oncle et sa tante, “ces fervents chrétiens, ils se tiennent la main et prient avant de manger”. Qu’Oscar Pistorius suit un cap de « gestion de la colère » imposé par son contrôle judiciaire. Et qu’il préfère que ses amis lui rendent visite chez son oncle plutôt que de s’aventurer dans la ville, “de peur que les personnalités de la pègre de Johannesburg ne se vengent de lui”.
De son côté, le « New York Post » affirme que les Sud-Africains font du bénévolat dans une église voisine. Un paroissien a déclaré au journal qu’« il n’est ni amical ni extraverti ». “Je ne sais pas si je l’ai déjà vu sourire.” Il n’est plus que l’ombre de ce qu’il était autrefois », a-t-il conclu.
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Bientôt pasteur ?
Dans tous les articles sur la nouvelle vie d’Oscar Pistorius, la foi est finalement un élément significatif. On raconte également qu’en prison, il a créé un groupe d’étude biblique et dirigé des réunions de prière. Certains assurent même que l’ancien champion envisagerait sérieusement l’idée de devenir prédicateur… faute de pouvoir racheter un nom dans le domaine sportif.
Après huit ans enfermés en cellule, les cuisses de l’ancien athlète ont en effet rétréci, l’obligeant à changer de prothèse et ne lui laissant que peu d’espoir de retrouver son niveau antérieur. D’autant que le temps a changé depuis les Jeux Paralympiques de Londres en 2012. Et surtout, Oscar Pistorius est devenu un paria, un homme à ne pas fréquenter.
Les deux membres du Comité international paralympique qu’il a contactés après sa libération, lui demandant s’ils pouvaient travailler ensemble à quelque titre que ce soit, ont catégoriquement refusé. “Il est trop toxique pour travailler avec lui maintenant”, a déclaré l’un des membres au Post. « Il n’y a rien pour lui ici. »
Oscar Pistorious est interdit par la justice sud-africaine de publier sur les réseaux sociaux, de donner des interviews ou d’écrire ses mémoires.
Un meurtre le jour de la Saint-Valentin
Oscar Pistorius a été reconnu coupable du meurtre de sa compagne, la mannequin Reeva Steenkamp, le jour de la Saint-Valentin en 2013. L’ex-champion a toujours affirmé avoir pris sa compagne pour un cambrioleur, mais l’enquête a montré que le couple, qui se fréquentait depuis plusieurs mois, ne se portaient pas bien et le procureur était devenu fermement convaincu que l’athlète avait sciemment tué la jeune femme.
