vivant depuis 50 ans grâce au rein que son frère lui a donné

vivant depuis 50 ans grâce au rein que son frère lui a donné
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Une Lanaudière vit depuis maintenant 50 ans avec le rein de son frère, un don d’organes qui dépasse ses attentes les plus folles et surprend ses médecins.

«Je n’aurais jamais cru vivre vieille ainsi, je remercie le ciel», raconte Monique Beaupré de Lavaltrie. Même si elle n’a que 70 ans, le rein qui lui a sauvé la vie a 92 ans.

Or, une greffe de rein a une durée de vie moyenne de 15 à 20 ans.

Le plus jeune de 10 enfants, Mmoi Beaupré est né avec un seul rein fonctionnel. Puis, après des infections répétées, la greffe est devenue sa seule chance. Elle n’avait alors que 20 ans.

Sur six frères et trois sœurs, quatre étaient compatibles, se souvient-elle. Et c’est l’aîné, Jean-Paul, qui s’est porté volontaire à 41 ans.

“C’était compliqué à l’époque, ils ouvraient presque la moitié de ton corps”, rigole-t-elle aujourd’hui. Mais l’opération a clairement réussi puisque 50 ans plus tard, elle vit avec le même rein donné par son frère.

Ce dernier est décédé il y a six ans d’un cancer du poumon, mais Mmoi Beaupré garde l’impression qu’il vit encore en elle.

“Extraordinaire”

“C’est extraordinaire […] C’est la première fois que je vois quelqu’un gagner 50 ans grâce à une greffe de rein. Cela signifie que la compatibilité avec son frère était presque parfaite», note Wendy Sherry, infirmière clinicienne en don d’organes et de tissus au Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

« Mon médecin m’a dit que j’étais actuellement la plus âgée [au Québec]. Je croise les doigts, mais je vis en sursis», avoue Monique Beaupré. Elle espère néanmoins pouvoir retirer encore 10 ans de son rein.

Lors de la greffe, ses médecins visaient à ce qu’elle vive 25 ans avec son rein, se souvient-elle. Mais année après année, lors de ses suivis, les résultats de ses tests ont déjoué les pronostics.

Elle maintient un mode de vie sain et est à l’écoute de son corps. «Quand je suis fatigué, je me repose un peu dans mon La-Z-Boy», souligne le septuagénaire.

Le don d’organes lui a permis de faire carrière comme préposée aux bénéficiaires, de voyager en camping-car aux États-Unis et de prendre soin de ses frères et sœurs, puisqu’elle est la dernière de sa fratrie à être encore en vie. vie.

Don vivant

«Cela montre à quel point un don vivant peut changer la vie de quelqu’un», déclare Wendy Sherry, à l’occasion de la Semaine nationale du don d’organes et de tissus.

Toutefois, les Québécois demeurent réticents à donner un rein de leur vivant. « Le don après décès est très accepté, mais les gens sont plus réticents au don vivant », poursuit l’infirmière.

« Les tests sont si approfondis pour donner un rein vivant, afin de garantir que la personne qui donne ne met pas sa santé en danger. C’est essentiel», a-t-elle déclaré.

Transplantation rénale

  • 72 % des Québécois en attente d’un don d’organes attendent un rein (610 personnes sur 853) au 31 décembre 2023 ;
  • 317 personnes ont reçu un don de rein en 2023 (49 % des personnes en attente), dont seulement 69 provenant de donneurs vivants ;
  • Il y a une attente moyenne de 485 jours pour les personnes transplantées en 2023 ;
  • Une greffe à partir d’un donneur vivant représente généralement le meilleur traitement : le taux de survie du greffé après 5 ans est de près de 90 % et la durée opératoire moyenne est de 15 à 20 ans.
  • Le rein est le seul organe qui peut être donné vivant dans sa totalité, ainsi qu’une partie du foie.

«Nous avons deux reins, nous pouvons donc en donner un et faire toute la différence», argumente la directrice générale de la Fondation canadienne du rein au Québec, Elsa Desjardins.

Source : La Fondation canadienne du rein

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