« A Pâque, ce sera 200 jours de captivité pour les otages (…). Nous nous battrons jusqu’à ce que tu reviennes vers nous», a assuré ce lundi le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari.
Après six mois et demi de bombardements et de combats dans la bande de Gaza assiégée et frappée par une crise humanitaire majeure, le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, a approuvé hier « les prochaines étapes de la guerre » a ajouté le porte-parole.
Ce lundi, l’armée a bombardé les camps palestiniens de Nusseirat et Maghazi, ainsi que le littoral de Deir el-Balah, au centre de la bande de Gaza, et les villes de Rafah et Khan Younes, au sud, selon un correspondant de l’AFP. Des bombardements ont également visé le quartier de Zaïtoune, au sud-est de la ville de Gaza, et des drones ont frappé la cour de récréation d’une école du camp d’al-Bureij, au centre du territoire.
Dans ce même camp, au moins trois personnes ont été blessées lors du bombardement d’une mosquée, selon des sources médicales.
« À 1h15 du matin, nous avons soudainement vu du feu, des débris et de la destruction tout autour de nous. Nous avons commencé à courir et avons trouvé la mosquée détruite. »a déclaré à l’AFP un habitant, nommé Mousaad.
L’armée a annoncé avoir lancé une opération au centre de la bande de Gaza et “continuer à éliminer les terroristes et à démanteler les infrastructures terroristes.”
A Khan Younès, la Défense civile a annoncé dimanche avoir exhumé au moins 50 corps de Palestiniens enterrés dans la cour de l’hôpital Nasser, l’un des plus grands du territoire, après avoir été « certainement arrêtés, torturés et soumis à des mauvais traitements par l’armée d’occupation. » Interrogée par l’AFP, l’armée, qui s’est retirée de Khan Younes le 7 avril, a déclaré avoir vérifié ces affirmations.
Cette découverte macabre intervient au moment où les États-Unis approuvent une aide militaire de 13 milliards de dollars à leur allié israélien.
Pour le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne, Washington a donné à Israël le “lumière verte” continuer à “agression” les Palestiniens.
Les Etats-Unis insistent sur la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat associé à la libération des otages. Mais les négociations menées par l’intermédiaire des pays médiateurs sont au point mort, les deux camps s’accusant mutuellement de les bloquer.
Les violences s’accentuent également à la frontière nord d’Israël avec le Liban, entre l’armée et le Hezbollah libanais, allié du Hamas, ainsi qu’en Cisjordanie occupée où les forces israéliennes mènent des raids quasi quotidiens, affirmant vouloir lutter contre les groupes armés palestiniens.
