les autorités ivoiriennes répondent aux demandes des planteurs

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Une hausse historique des prix du cacao

Sous la pression des producteurs de cacao, qui réclamaient de profiter de la flambée des prix du cacao sur les marchés internationaux et menaçaient de se mettre en grève, le gouvernement ivoirien a annoncé une augmentation record du prix minimum garanti, de 50 %. Cette augmentation porte le prix minimum d’achat du kilo de fèves de cacao de 1 000 à 1 500 francs CFA pour la campagne intermédiaire d’avril à septembre.

Cette décision intervient alors que le prix de la tonne de cacao a atteint un sommet historique de 10 000 dollars à la Bourse de New York, offrant une opportunité sans précédent aux producteurs ivoiriens. Le ministre de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, a salué « un niveau de prix jamais atteint dans l’histoire de la filière cacao en Côte d’Ivoire et les efforts exceptionnels consentis par l’Etat ».

Des revendications persistantes des syndicats de planteurs

Malgré cette hausse du prix minimum garanti, certains syndicats de planteurs maintiennent leurs revendications. Si l’annonce du gouvernement a permis d’éviter une grève imminente, ces syndicats envisagent de prendre leur décision finale après une réunion de concertation prévue le 12 avril.

Certains représentants des planteurs réclament notamment une révision du système de vente à terme, qui représente une part importante de la commercialisation du cacao en Côte d’Ivoire. Cette demande de réforme est également soutenue par certains partis d’opposition, qui réclament de coordonner l’augmentation du prix plancher avec une révision de la politique de commercialisation agricole.

Des défis à relever malgré la hausse des prix

Même si la hausse des prix du cacao offre des perspectives économiques positives aux agriculteurs ivoiriens, des défis persistants menacent la production à long terme. Des conditions climatiques défavorables, telles que de fortes précipitations et la prolifération du virus de l’œdème des pousses de cacao, ont réduit la quantité de fèves récoltées. La hausse des prix pourrait ne pas compenser le déficit de certains agriculteurs.

Cette baisse de production, qui risque d’aggraver le réchauffement climatique et le vieillissement des vergers, pourrait entraîner une hausse des prix et relancer le débat sur le système de vente anticipée.. « Il a fallu observer une hausse des cours boursiers dans de nombreuses langues pour commencer à critiquer le système stabilisé en faveur du système libéral »a déclaré Kobenan Kouassi Adjoumani.

Selon qui « La Côte d’Ivoire a déjà expérimenté un système de vente au comptant entre 2000 et 2011 ». Aligner davantage la rémunération des planteurs sur les prix du marché de gros peut paraître bénéfique en période de hausse des prix. Une telle option risquerait cependant sérieusement de provoquer une volatilité des rémunérations, dans un contexte où des investissements semblent nécessaires pour s’adapter à la nouvelle situation climatique. Cela placerait ainsi les planteurs sous la menace d’une catastrophe économique en cas d’effondrement brutal des prix. Les négociations s’annoncent donc complexes dans les semaines à venir.

 
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