La mort par overdose de Cheikh Ahmad S., 28 ans, jeudi soir, est préoccupante. Les parents, amis et voisins de Vallée-Pitot ne sont pas restés indifférents à ce drame.
C’est le jeudi 18 avril, vers 21 heures, que la police a été informée de l’affaire. Elle s’est rendue sur place, accompagnée des secours du Samu, où ils ont trouvé Cheikh Ahmad S. inerte et allongé sur le sol de sa maison. Une seringue, une cuillère et une aiguille soupçonnées d’avoir été utilisées pour l’injection de drogues ont été découvertes à côté de son corps. L’autopsie a attribué le décès à un œdème pulmonaire. La police privilégie la théorie d’une overdose.
A Vallée-Pitot, les proches du défunt sont accablés par la disparition soudaine du jeune homme. Conscients de sa toxicomanie, ils confient avoir tout essayé pour le sortir de cet univers infernal. Ils déplorent la facilité « déconcertante » avec laquelle on peut se procurer de la drogue dans cette banlieue de la capitale. « Ici, la drogue a gagné partout, facilement. Si vous n’avez pas de contrôle ou de contrôle ici, vous finirez par vous droguer», explique un oncle du jeune homme.
Surdosage
Des proches nous racontent que depuis jeudi soir, la nouvelle se répand dans le quartier. Dans un premier temps, ils ont appris le décès de Cheik Ahmad S. sans connaître la cause du décès. L’une des tantes de ce dernier confiait : « Kan vinn la kin nou koner ine gain sering akoter lekor, ine fer overdose. J’appellerai tout le monde à être en sécurité. Votre famille ne peut pas souffrir. Ena boku pe bat mama papa akoz sa… li tro bomarse akoz sa boku zen pren sa… Dan landrwa Vallée-Pitot here boku dimune pe pren sa… Ceki pe lever lor coltar pe pren, si pa ou vey zot zenfan ici here dan bezer. »
Cheik Ahmad S. est décrit comme un jeune homme sans histoire. Il s’est marié il y a quelque temps et est devenu père, mais sa toxicomanie a impacté sa vie et celle de ses proches. De plus, il avait laissé sa femme vivre seule. Ce drame a particulièrement touché Saïda, une retraitée locale, dont le neveu est décédé des suites d’une overdose. C’est avec une grande tristesse qu’elle constate que plusieurs jeunes sont victimes de drogue et déplore le fait que les trafiquants de drogue opèrent sans être inquiétés dans le quartier. «Mo ser so garson kine mort. « Je prie pour que vous ne vendiez pas de drogue ici », a-t-elle déclaré vendredi au groupe Defimédia. Elle est indignée que les trafiquants de drogue soient uniquement motivés par l’argent. « On n’y pense pas pour vendre du poison et on s’en fiche », conclut-elle.
