à Nice, un collège dévoile la tenue unique que porteront les étudiants à la rentrée

à Nice, un collège dévoile la tenue unique que porteront les étudiants à la rentrée
Descriptive text here

EN IMAGES, EN IMAGES – Blanc et bleu, avec l’inscription de l’établissement sur la poitrine ou le coeur, l’uniforme a été présenté dans l’enceinte du collège Alphonse-Daudet, en présence du député et président des Républicains, Éric Ciotti.

Le Figaro Nice

En plein débat sur les violences sur mineurs suite à une sombre série de faits divers impliquant des adolescents, parfois très jeunes, le Département des Alpes-Maritimes a présenté ce jeudi après-midi l’uniforme scolaire que portent les collégiens de cinq établissements de la région issus de la rentrée scolaire en septembre.

Les tenues ont été dévoilées dans l’enceinte du collège Alphonse-Daudet, à Nice, en présence du député du 5e circonscription électorale des Alpes-Maritimes et président des Républicains, Éric Ciotti. « C’est ici, c’est à Nice, que cette expérimentation est lancée pour la première fois à destination de nos collégiens. Une démarche inaugurale et un moment important qui doit entraîner une rupture dans les pratiques de l’Éducation nationale. a-t-il déclaré. Et le parlementaire azuréen a rappelé sa volonté d’inscrire dans la loi l’expérience – initiée par l’éphémère ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, en septembre dernier.

En terres maralpines, pas question de blazers brodés et de cravates rayées sur des chemises blanches, comme le modèle anglo-saxon. Blanche et bleue, avec l’inscription de l’établissement sur la poitrine ou sur le cœur, la tenue unique est simple et décontractée. Pas spécialement audacieux mais qui a le mérite, comme le rappelle le président du conseil départemental, Charles Ange Ginésy, d’être « franco-français ». Sa création a été confiée à la société Fil Rouge, située au cœur du quartier de la Capelette à Marseille. « Fabrication 100% locale, matières labellisées, vêtements certifiés « origine France garantie » »a précisé le président du Département.

Chaque collégien se verra remettre un total de neuf pièces à la rentrée.
Nicolas Daguin / Le Figaro

Pas de frais supplémentaires pour les parents

Chaque élève se verra remettre à la rentrée un total de neuf pièces : deux polos manches courtes, un polo manches longues, trois t-shirts, une veste zippée et deux sweats. D’une valeur de 240 euros TTC, ce kit est entièrement pris en charge par la collectivité, dont une partie est financée par l’État. Soit une dépense totale de 480 000 euros pour l’expérimentation à l’échelle des Alpes-Maritimes. “C’est une collection qui donne de la couleur à nos collégiens et j’en suis sûr, apportera une grande satisfaction à la majorité de ceux qui porteront ces tenues”s’est réjoui le président Ginésy, précisant que les parents qui le souhaitent ont la possibilité de commander des pièces supplémentaires (payantes) pour leurs enfants via un site en ligne. « En trois jours de mise en ligne de ce site, 140 familles, sur les 2 000 collégiens concernés, ont déjà passé commande »a-t-il assuré.

D’une valeur de 240 euros TTC, ce kit est entièrement pris en charge par la collectivité, dont une partie est financée par l’État.
Nicolas Daguin / Le Figaro

Dès le 3 septembre, à la veille de la rentrée scolaire, Éric Ciotti, qui préside également la Commission des finances de la communauté maralpine, affirmait sa volonté d’expérimenter le port de l’uniforme dans les collèges du département. Le président du conseil départemental s’est immédiatement mis sur la piste du patron de LR. “L’école de la République souffre aujourd’hui», écrivait alors Charles Ange Ginésy. Et de poursuivre : «Pour que l’école reste un sanctuaire, imperméable aux idéologies de toutes sortes, il faut désormais aller plus loin. Par souci d’efficacité, le port de l’uniforme par les étudiants étoufferait dans l’œuf toute querelle inutile.»

Un discours répété plus que jamais jeudi après-midi au collège Alphonse-Daudet, devant une troupe d’une dizaine de collégiens déjà vêtus de leurs polos et autres sweat-shirts. « La tenue unique ne sera ni un remède miracle ni un simple artifice, mais un symbole à travers lequel nos jeunes pourront se rassembler davantage autour du modèle de l’école républicaine et de la méritocratie. Ce sera un outil supplémentaire pour forger leur citoyenneté, dans un esprit de cohésion, de solidarité, sans effacer les individualités »» a exprimé Charles Ange Ginésy.

Cette tenue scolaire unique est une pierre angulaire des fondations de cette nouvelle école de la République.

Éric Ciotti, président de LR et député des Alpes-Maritimes

De passage à Paris, le Premier ministre réinvestit le domaine souverain en promettant « zéro impunité » pour les jeunes délinquants, le patron de LR a rappelé jeudi après-midi depuis le collège de Nice comment l’école doit être la racine d’une nation unie et respectueuse de l’ordre républicain : « Une école en difficulté, c’est la France de demain qui est en danger. Tout réside dans l’école, la transmission des savoirs”, il a insisté. Et pour continuer : «Cette tenue scolaire unique est une pierre angulaire des fondations de cette nouvelle école de la République.» Éric Ciotti voit aussi dans cette démarche une forme de respect de la règle et plus largement de l’autorité, qu’elle soit d’abord du maître, du professeur et plus tard du policier par exemple : « Il y a cette nécessité de réinstaller au cœur de la République et du modèle éducatif ce beau mot « autorité » ». « Demain, la tenue unique fera partie de ce signal fort pour réaffirmer nos principes républicains les plus essentiels et cette exigence majeure de laïcité, tant attaquée et remise en question aujourd’hui »il a insisté.

Certaines réticences chez les collégiens

Quant aux premiers concernés par l’expérimentation, la plupart des personnes présentes jeudi se sont déclarées favorables et ont considéré l’initiative comme positive, allant jusqu’à regretter que la tenue unique ne concerne pas aussi les pantalons. « J’ai l’impression qu’on a fait les choses à moitié », dit une écolière en souriant jusqu’aux oreilles. Quelques-uns ont cependant exprimé leurs réticences, voire leur opposition catégorique. « Au début, j’étais pour l’uniforme, pour montrer une bonne image du collège au monde extérieur. Mais en y réfléchissant, je me suis demandé si certains (collégiens, NDLR) ne serait-ce pas ne sont pas empêchés de s’exprimer parce qu’ils sont contraints par une tenue imposée »Marley a dit Figaro. Et Marie-Lou continue : « On s’exprime beaucoup à notre âge à travers les vêtements, c’est important. Et puis pour le harcèlement, ça ne changera finalement rien. Les chaussures comptent aussi beaucoup et nous n’aurons pas tous les mêmes !

Pour Éric Ciotti, “Une école en difficulté, c’est la France de demain qui est en danger.”

Nicolas Daguin / Le Figaro

Poursuivant son discours prononcé jeudi depuis Viry-Châtillon, cette ville de l’Essonne marquée par la mort du jeune Shemseddine, Gabriel Attal se rendra lundi prochain dans un internat de Nice, en compagnie du garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti. Le Premier ministre devrait définir les contours de sa proposition autour du placement des enfants délinquants dans des internats. “Une opportunité”il a dit au pupitre jeudi, « pour éloigner rapidement et efficacement un jeune des mauvaises fréquentations ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Paris et Londres « ont ouvert leurs portes au jihad » et sont « méconnaissables », affirme Donald Trump
NEXT l’essence et le diesel plus chers aujourd’hui