Deux policiers municipaux de Bourges, mis en cause dans l’accident d’un scooter qui a causé un blessé très grave suite à un refus d’obtempérer, ont été mis en examen ce jeudi après-midi, indique la procureure de la République de Bourges Céline Visiedo dans un communiqué. Ils ont été placés en garde à vue mardi soir.
Le policier municipal, passager de la voiture ce soir-là, est mis en examen du chef de violences sur personne dépositaire de l’autorité publique suivies de mutilation ou d’infirmité permanente et de violences volontaires aggravées de trois circonstances (personne dépositaire de l’autorité publique). l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions, avec usage d’une arme et en réunion). Le conducteur de la voiture est mis en examen des chefs de complicité de violences par personne dépositaire de l’autorité publique suivies de mutilation ou d’infirmité permanente et de violences volontaires aggravées par trois circonstances (personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions, avec usage d’arme et Dans une réunion).
Les deux hommes étaient placé sous contrôle judiciaire avec notamment « l’interdiction d’exercer une activité de police et de sécurité, l’interdiction d’entrer en contact avec le coauteur et les victimes et l’interdiction de détenir une arme » précise le communiqué du parquet.
A l’origine de l’accident, un refus d’obtempérer
Ils sont poursuivis après un accident de scooter ce lundi soir, à 23h30, dans le quartier Gibjoncs. Les deux policiers ont tenté de contrôler deux jeunes âgés de 20 et 22 ans, sans casque, sur un scooter sans plaque d’immatriculation. Les deux jeunes ont alors tenté de prendre la fuite, entraînant, selon l’enquête, le recours à des gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre. Dans sa fuite, le conducteur a perdu le contrôle du deux-roues, heurtant un poteau électrique. Les deux hommes ont été hospitalisés. Le pronostic vital du conducteur de 22 ans reste menacé. Il a été transporté à l’hôpital de Tours.
CRS à Bourges jusqu’à vendredi
Face aux risques de tensions, notamment dans le quartier de Gibjoncs où s’est produit l’accident, une compagnie CRS spécialisée dans les violences urbaines, la CRS 8, a été dépêchée sur place dans la nuit du mercredi 17 au jeudi 18 avril. Elle y restera encore le la nuit suivante, indique la préfecture du Cher. Les habitants du quartier ont encore en tête les émeutes urbaines de fin juin dernier, suite à la mort de Nahel, tué par balle par un policier à Nanterre. Outre quelques bâtiments municipaux, douze commerçants avaient subi des dégâts parfois importants.
