Les habitants de l’île Enchantress réclament le droit à l’évacuation volontaire en cas d’inondation

Les habitants de l’île Enchantress réclament le droit à l’évacuation volontaire en cas d’inondation
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Exaspérés de devoir quitter leur domicile à chaque fois que la rivière déborde, les résidents de l’Île Enchanteresse, à Sainte-Brigitte-de-Laval, demandent à exercer leur droit à l’évacuation volontaire.

En seulement trois jours, le groupe affirme avoir recueilli les signatures de 108 personnes qui soutiennent ses efforts.

Selon leur porte-parole, à peine trois ou quatre lots sont partiellement recouverts d’un peu d’eau et les quelques sous-sols inondés représentent une situation très facile à gérer par des résidents bien équipés.

« Les autorités ne peuvent pas décréter l’état d’urgence sans qu’une situation exceptionnelle ne se produise, sans qu’il y ait un désastre majeur », mentionne Louise Gingue.

Le conseiller municipal Mathieu Thomassin a appuyé la pétition. “Il y a eu des propos un peu durs mais je voulais que les idées des citoyens soient mises sur la table”, a-t-il déclaré.

Dommages

Le bassin versant de la rivière Montmorency, particulièrement le territoire de Sainte-Brigitte-de-Laval, est historiquement reconnu pour ses inondations en eaux libres et ses embâcles.

Louise Gingue dénonce des évacuations injustifiées, sous prétexte de vouloir sauver des vies, alors que le danger est souvent inexistant. Elle revendique un préjudice financier, psychologique et social important.

Stevens LeBlanc / Le Journal de Québec

Actuellement, les citoyens qui ne coopèrent pas à un ordre d’évacuation s’exposent à une amende allant de 1 000 $ à 5 000 $.

« L’évacuation volontaire est une solution concrète qui ne semble pas faire partie des options envisagées par la Ville. Pour l’instant, le plus grand risque négatif est le refus de la Ville d’avancer. Nous n’osons plus dire que nous vivons sur l’Île Enchanteresse. Il faut que ça cesse», ajoute Louise Gingue.

« Chaque fois qu’il y a de l’eau, ils appellent la cavalerie. Les gens ne peuvent plus vivre avec ça. Ça détruit des vies», précise Robert Mainville.

Mardi soir, lors de la séance du conseil municipal, Louise Gingue a cité l’exemple de la Ville de Saint-Raymond qui selon elle a été très proactive face aux inondations.

Contrairement à l’Île Enchanteresse, Saint-Raymond dispose toutefois de plusieurs sorties pour quitter le secteur lors d’une crue.

« Les études, c’est bien, mais à un moment donné, il faut agir. Il nous faut des réponses concrètes et très rapidement. J’espère que vous comprenez vraiment. Il faut agir pour changer la réputation de l’île », a soutenu le citoyen.

Actions

La mairesse France Fortier a rapidement répondu. « Vous avez reçu un e-mail pour vous dire que nous allions vous rencontrer. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir”, a-t-elle déclaré.

La Municipalité assure avoir posé des actions significatives, notamment la mise en ligne d’une page web destinée au « Comité de consultation sur les inondations » et d’une capsule pour mieux connaître les zones inondables de Sainte-Brigitte-de-Laval.

La Ville de Sainte-Brigitte-de-Laval a également mandaté l’Organisme du bassin versant Charlevoix-Montmorency (OBV-CM) pour former et coordonner les activités d’un comité de concertation.

Récemment, les partis d’opposition au Québec ont également exigé que le gouvernement Legault dépose un plan d’adaptation et d’aide aux citoyens qui feront face aux changements climatiques avec sa nouvelle carte des zones inondables.

Stevens LeBlanc / Le Journal de Québec

 
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