« J’ai envie de me dire, comme avant, je sais que je vais gagner »

« J’ai envie de me dire, comme avant, je sais que je vais gagner »
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CAROLINE PERON

Le 30 juillet, à l’Arena Champ-de-Mars, la judoka Clarisse Agbégnénou remettra en jeu son titre olympique. Trois ans après son sacre à Tokyo, deux ans après avoir donné naissance à sa fille, Athéna, elle s’impose comme grande favorite pour lui succéder chez les moins de 63 kilos, catégorie qu’elle domine depuis plus d’une décennie. D’ici là, la trentenaire tentera de décrocher une septième couronne mondiale à Abou Dhabi (19 au 24 mai), pour son dernier test grandeur nature avant de disputer ses troisièmes et derniers Jeux.

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Tu as gagné ton 7e Grand Chelem de Paris en février, dans une ambiance animée. Cet été, vous découvrirez l’effet « à la maison » pour les Jeux Olympiques…

A Bercy, j’ai eu droit à une standing ovation à chaque fois que j’entrais sur le tapis. Les cris du public m’ont transporté, m’ont donné de l’énergie. Quand c’était compliqué dans le score d’or [« les prolongations du combat »], je me suis dit : « Tu ne peux pas craquer devant tous ces gens venus te soutenir. »

Pendant les Jeux, ce sera très beau. Tous ceux qui ont pu obtenir une place seront de vrais fans. L’édition précédente, à Tokyo [disputée en 2021 à huis clos en raison de la crise sanitaire], nous étions seuls. Heureusement, nous avions nos coéquipiers qui ont pris la parole pour nous.

Au fil des années et de votre retour de congé maternité, votre judo a été amené à évoluer. Vous êtes moins expéditif, plus patient. Dites-nous…

Il faut se contenter des armes du moment. Aux Championnats d’Europe [en novembre 2023, à Montpellier], je n’avais rien. J’ai essayé, mais j’étais trop fatigué [elle a été éliminée au repêchage]. Depuis, j’ai pu travailler ma force, ma vivacité, ma vitesse. Bien sûr, certains adversaires tentent de bloquer mon judo, et ça devient plus compliqué pour moi de trouver des solutions. Pour ce faire, je dois rester concentré. Le yoga m’aide. J’ai travaillé les phases de combat qui se déroulent au sol et avec mon préparateur physique pour entretenir la force et l’endurance musculaire. J’ajoute également de la vitesse au mouvement. Tout cela sera encore amélioré.

CAROLINE PERON

Dans une interview publiée dans Le monde en février, le Japonais Shohei Ono nous faisait part de son admiration pour Teddy Riner et vous. Vous incarnez à ses yeux un judo européen qui gagne dans un style plus physique que le sien, qu’il juge plus technique. Qu’en penses-tu ?

Il y a des judokas plus techniques, d’autres plus physiques. C’est ce que j’aime dans ce sport. C’est pourquoi je suis heureux d’avoir cette culture et ces valeurs. Ce n’est pas le plus fort physiquement qui gagne à chaque fois. Chacun a ses chances. Vous vous entraînez sur vos capacités, sur votre point fort. Ono dit qu’il est très technique, mais il a aussi de la force et de la mentalité. On a un meilleur niveau physique, mais on a aussi la technique nécessaire pour faire descendre. Tout est question de combinaisons.

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