Par Fabien Dézé
Publié le
2, 24 mai à 10h16
Bonne nouvelle pour la communauté musulmane d’Aubergenville (Yvelines). D’ici fin 2024, il devrait disposer d’un nouvelle salle de prière sur les hauteurs de la commune, à l’intersection de la rue du Faubourg et du chemin de Vaux-les-Huguenots, juste derrière le terrain de rugby.
Le maire, Gilles Lécole, a annoncé qu’un terrain de 1 121 m2allait être loué à l’Association de la communauté musulmane d’Aubergenville (ACMA) dans le cadre d’un bail emphytéotique (NDLR : bail immobilier de très longue durée).
« C’est une excellente nouvelle pour l’association », se réjouit-il. Chacun a le droit de prier son dieu en toute dignité. »
Un travail à long terme
Depuis près de 20 ans, les musulmans de la commune se réunissent dans une salle de 70 m2situé à proximité de la Maison de Tous et mis à disposition par 1001 Vies Habitat, pour la prière.
« C’est François Bony (NDLR : maire de 2001 à 2014) qui leur a trouvé cette salle », explique Gilles Lécole. C’était une excellente solution pour les sortir des caves, mais ce n’est pas très légal. L’association musulmane est venue nous voir il y a deux ou trois ans pour nous dire qu’elle souhaitait regrouper davantage de fidèles. Et je ne voulais pas qu’elle achète une maison. Ma priorité était que personne ne subisse de nuisance. »
L’élu explique qu’un travail de longue haleine a été mené avec la préfecture des Yvelines et l’ACMA.
« Tout a été fait dans les règles de l’art. Nous avons travaillé avec eux en toute transparence. Ce type de mission ne peut se faire qu’avec l’accord du préfet. »
L’ancienne salle de prière était trop petite
Du côté de ACMAnous sommes ravis de cette avancée.
« C’est vraiment une très bonne nouvelle », savoure Malik Bouchemat, le secrétaire général. L’ancienne salle était trop petite et entourée de maisons. En termes de sécurité, ce n’était pas génial. En hiver, nous devions parfois prier dehors car nous étions trop nombreux. »
Sur le terrain mis à sa disposition, l’ACMA devrait installer dans les prochaines semaines deux bungalows qu’elle a déjà acquis.
« Il faudra environ six mois de travail pour transporter l’électricité et l’eau, explique Malik Bouchemat. En attendant, nous avons encore besoin des dons de nos fidèles, car cela nous coûtera entre 80 000 et 100 000 €. »
400 personnes peuvent être hébergées
Le nouveau bâtiment accueillera environ 400 personnes dans deux espaces différents (un pour les hommes et un pour les femmes).
Enfin, la seule divergence entre la mairie et l’association réside dans la définition du nouvelle construction.
« Pour nous, c’est une mosquée », assure Malik Bouchemat. La mairie évoque de son côté « une salle de prière ». « Nous avons autorisé l’installation de deux mobil-homes, pas d’une mosquée », insiste Virginie Meunier, première adjointe au maire.
Une divergence de vocabulaire qui ne doit pas remettre en cause le projet.
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