«Je veux dire la peur que j’avais»

«Je veux dire la peur que j’avais»
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Neuf enfants victimes de l’attentat terroriste du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais ont été reçus au palais de justice de Nice quatre jours avant l’ouverture du procès en appel. Ils sont venus visiter la salle d’où ils pourront témoigner à distance. Pour leur éviter de se déplacer et de s’affronter directement, une salle leur est aménagée. France Bleu Azur a pu les rencontrer.

“Je n’ai pas tout dit aux psychologues”, admet Kenza

Kenza a maintenant 12 ans. Elle en avait quatre le soir de l’attaque. Sa mère Hager Ben Aouissi est la présidente de l’association.Un parcours pour enfants« . Elle raconte s’être échappée au dernier moment du camion qui chargeait sur eux en s’allongeant par terre pour se glisser dessous. Ils étaient venus assister au feu d’artifice et se trouvaient à proximité du stand de bonbons qui avait été brisé.

Aujourd’hui, Kenza a encore d’importantes difficultés à s’adapter à l’école, mais après des heures de thérapie et de soutien, elle a demandé à témoigner au procès. Elle s’exprime avec détermination : «Je veux dire ce que j’ai vécu, la peur que j’avais… Je n’ai pas tout raconté aux psychologues. Ce que je vais dire n’est pas très bon à savoir pour un enfant de 4 ans, mais j’ai grandi et ce que je ne pouvais pas dire avant, maintenant je peux… Je l’ai préparé sur plusieurs pages et ma famille sera là pour soutenez-moi, cela m’aidera.

Yassin, 13 ans, était également sur la Promenade des Anglais : «Je vis avec des flashbacks, dès que j’entends des nouvelles d’attentats, tout me revient (…) c’est difficile. Je ne peux pas dire que je vais bien. Cela a des répercussions à l’école.

3 000 enfants étaient présents ce soir-là

Neuf enfants très jeunes en 2016 ont demandé à témoigner pour la première fois dans ce procès en appel, a identifié l’association. « Un chemin pour les enfants ». Pour l’avocate de l’association Marie-Pierre Lazard : Il y avait 3 000 enfants présents sur la Promenade des Anglais et 700 ont été suivis par l’unité psychologique spécialement créé après l’attaque. Je dis souvent que les parents ne devraient pas faire l’autruche, qu’ils devraient éviter de parler de cette agression. Au contraire, il est important que les enfants s’expriment (…) qu’on en parle avec eux, qu’ils n’enterrent pas leurs peurs qui risquent de ressurgir plus tard dans leur vie. De nombreux enfants victimes de l’attentat de Nice sont très marqués et éprouvent encore d’importantes difficultés. Leur développement a été entravé.

L’attentat terroriste au camion bélier dans la soirée du 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais a fait 86 morts et 458 blessés.

Pour ce procès en appel devant la cour d’assises spéciale de Paris, sur le banc des accusés : les deux hommes qui ont été condamnés en décembre 2022 pour leur participation à une association de malfaiteurs terroriste à 18 ans de réclusion.

En première instance, il y avait 2 542 parties civiles et 133 avocats.

 
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