l’essentiel
Les agents des services techniques de la mairie de Saïx semblent à bout de souffle. Dans une lettre adressée au maire, ils dénoncent les agissements de leur manager qui « empoisonnent » leur quotidien au travail.
« Malaise au travail et harcèlement ». C’est l’objet du courrier adressé au maire de Saïx par les six agents des services techniques de la commune qui dénoncent une « situation délétère qui s’aggrave et empoisonne notre quotidien de travail ».
Dans ce courrier, daté du 7 mars, ces employés municipaux énumèrent « les problèmes » qu’ils ont rencontrés avec leur chef de service depuis son recrutement après le départ à la retraite du précédent fin 2022. Ils évoquent des « mensonges », des « manipulations ». “des menaces”, des “pensées dégradantes”, un management “qui entraîne l’équipe vers le bas” ou encore “des actions diverses” de leur manager qui les obligeraient “à enfreindre les règles comme cacher les pneus dans des sacs-poubelles pour les jeter à la déchetterie”.
Un syndicat alerte le préfet et le procureur
Et les agents ont donné des exemples de pensées que leur manager leur lançait régulièrement : « Faites ce que je dis parce que je m’en fous de ce que vous pensez », « Penser, c’est désobéir », « A force de voir la corde, il finira se pendre”, “Je fais ce que je veux quand je veux, je ne suis pas là pour être aimé”, “J’ai des armes, je ne crains personne” ou encore “Vous êtes les balayeurs les mieux payés de France.
Autant de faits qu’ils avaient déjà rapportés à leur élu, le premier adjoint au maire, et au directeur général des services en février.
Des agents qui rappellent néanmoins leur implication. “Nous avons été à vos côtés lors de l’incendie des services techniques et aujourd’hui nous sommes également à vos côtés sur les dossiers de la ZAD et de l’autoroute”, ont-ils écrit au maire, dont ils attendent le soutien “au bien-être des habitants”. l’équipe et l’image de la municipalité ».
Le maire ne veut pas commenter
Pour eux ce courrier, que les représentants syndicaux CFDT Interco du Tarn ont remis en personne au maire et transmis notamment au procureur de la République et au préfet, est « le dernier avertissement pour mettre fin à cette situation anxiogène ».
« Ces actes de harcèlement quotidien mettent les agents dans une situation de stress et d’inconfort insupportable et nous paraissent suffisamment graves pour vous demander de prendre rapidement des mesures de protection à leur encontre avant que les choses ne dégénèrent et qu’il se passe quelque chose. drame”, indique le secrétaire général du syndicat Philippe Beco dans une lettre adressée au maire pour “droit d’alerte pour danger grave et imminent” en date du 15 mars.
Contacté par La Dépêche du Midi, le maire Jacques Armengaud n’a pas souhaité faire de commentaire. « Je ne parlerai pas de ce sujet », nous dit-il, estimant, comme lors du dernier conseil municipal début avril où il avait été interrogé sur ce problème par son opposition, que « c’est confidentiel ». « Le Centre de gestion de la fonction publique territoriale du Tarn, qui gère les ressources humaines des petites communes, a été contacté et des rencontres sont prévues », explique-t-il simplement.
