pourquoi les prix du pétrole n’augmentent pas

pourquoi les prix du pétrole n’augmentent pas
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l’essentiel
Avec les tensions de ces derniers jours entre l’Iran et Israël, le du baril aurait pu repartir à la hausse. Ce n’est pas le cas, on assiste au contraire à une stabilisation des prix du pétrole. Décryptage par Philippe Charlez, expert des questions énergétiques à l’Institut Sapiens.

La Dépêche du Midi : L’attaque iranienne contre Israël n’a pas fait flamber les prix du pétrole, pourquoi ?

Philippe Charlez : Tout d’abord, il faut rappeler qu’Israël ne produit pas de pétrole. L’Iran, quant à lui, est un important producteur de pétrole. Avec 3,8 millions de barils produits par jour, il est même le quatrième producteur de pétrole après les États-Unis, l’Arabie Saoudite et la . Elle en exporte 2 millions, c’est important mais cela ne représente que 2% de la consommation mondiale puisqu’on est autour de 100 millions de barils par jour. L’impact est donc limité par rapport à des pays comme la Russie qui exportaient 8 millions de barils par jour.

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Le prix du baril n’a pas changé, il reste autour de 90 dollars. Cela indique que les marchés n’anticipent pas, pour l’instant, une extension du conflit. En effet, Israël a déclaré que s’il attaquait l’Iran de temps à autre, ce serait sur des cibles militaires et non pétrolières. Les marchés n’anticipaient donc pas une baisse de la production iranienne du fait de ce conflit.

Qu’est-ce qui pourrait faire monter le prix du baril ?

Ce qui pourrait changer la situation, c’est si l’Iran décidait, par exemple, de bloquer le détroit d’Ormuz. Ils en ont les moyens, mais je ne pense pas que cela se produira, car ce faisant, l’Iran se couperait l’herbe sous le pied. L’Iran utilise également le détroit d’Ormuz pour acheminer et exporter son pétrole et se priverait de son principal revenu. Le risque est donc à mon sens assez limité même si, en termes de géopolitique, l’avenir n’est jamais écrit nulle part.

Philippe Charlez, expert des questions énergétiques à l’Institut Sapiens.
RD

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En termes de tendances, faut-il s’attendre à une nouvelle augmentation des prix à la pompe en dans les prochains mois ?

Le risque qu’un litre d’essence dépasse les deux euros est limité. D’abord parce que le prix du pétrole brut aujourd’hui, autour de 90 dollars le baril, convient bien aux pays producteurs. C’est élevé, mais pas trop pour casser les marchés. Et d’autre part, en France, Total Energies s’est engagé à ne pas dépasser deux euros le litre jusqu’à la fin de l’année, ses concurrents sont donc forcément obligés de suivre. Dans les six prochains mois, je ne vois pas un litre d’essence dépasser les deux euros.

 
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