YouTube poursuit ses efforts pour contrer les outils de blocage des publicités. La plateforme annonce un durcissement de sa politique envers certaines applications tierces.
Google ouvre un nouveau front dans sa vaste offensive contre les outils qui bloquent les publicités sur YouTube. Dans un point d’avancement du 15 avril, un responsable de la plateforme vidéo a signalé une approche plus stricte envers les applications tierces, notamment celles qui permettent de masquer les publicités.
” Les spectateurs utilisant ces applications tierces peuvent rencontrer des problèmes de chargement ou voir l’erreur « le contenu suivant n’est pas disponible sur cette application » lorsqu’ils tentent de regarder une vidéo. “, prévient YouTube. ” Nous tenons à souligner que nos conditions n’autorisent pas les applications tierces à désactiver les publicités. »
L’avertissement cible à la fois les programmes pouvant être utilisés sur l’ordinateur et ceux sur les téléphones mobiles. Aucun nom précis n’est donné, mais des applications comme LibreTube, NewPipe ou SkyTube sont en danger. Il en va de même pour certains navigateurs, qui peuvent inclure ou non des extensions, comme Brave ou Firefox.
Selon YouTube, ces pratiques privent les créateurs de contenu de recevoir leur juste part en monétisant leur audience. C’est aussi un moyen pour la plateforme de se financer et » permettant à des milliards de personnes dans le monde d’utiliser le service de streaming. » La publicité est la principale Source de revenus de YouTube, selon Google.
La fête est finie avec les bloqueurs de publicités ?
Depuis des années, il existe un désaccord entre YouTube, qui travaille à gagner de l’argent avec cette plateforme, et une grande partie des internautes, qui tentent d’éviter ces publicités. Une estimation de 2020 donnait la couleur : 40 % des adultes aux États-Unis utiliseraient un bloqueur de publicités. Le pourcentage est considérable.
Il s’agit d’un enjeu de taille pour Google, maison mère de YouTube, puisque la publicité représente également la grande majorité de ses revenus. Pendant longtemps, la société américaine n’a pas mené une véritable offensive contre les adblockers. Le ton a toutefois changé à partir de 2023, les premières expérimentations ayant débuté au printemps.
Depuis, l’entreprise américaine a confirmé et étendu sa réponse pour inciter les internautes à accepter de visionner les publicités – ou à souscrire un abonnement YouTube Premium pour ne pas les voir. Ceci, au grand désarroi de nombreux internautes, qui tombent parfois sur des avertissements et ne peuvent plus visionner les vidéos.
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