Les prix des carburants continuent d’augmenter en France depuis plusieurs semaines. Le litre SP98 coûte en moyenne près de 2 euros. L’E10 coûte 1,92 euros le litre et le diesel atteint 1,82 euros le litre. Les prix des carburants se sont envolés en raison de la hausse des prix du pétrole, impactés par la montée des tensions au Moyen-Orient.
Ce conflit a connu un nouvel épisode avec l’attaque de drones iraniens contre Israël. Une attaque qui fait craindre une réponse d’Israël qui risque d’enflammer encore plus la région. Il s’agit d’une nouvelle crise qui risque de faire monter encore plus en flèche les prix du pétrole, sachant que plus de 20 % de l’or noir transite par le détroit d’Ormuz, au large de la République islamique d’Iran.
Il faut dire que les prix du pétrole n’ont cessé d’augmenter depuis le début de l’année en cours pour plusieurs raisons, dont la réduction de la production dans certains pays membres de l’OPEP+ mais aussi la résurgence des conflits au Moyen-Orient. Est, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’approvisionnement.
L’entrée de l’Iran dans ce conflit accroît encore ces inquiétudes. Ce pays reste une puissance majeure du secteur, se classant au septième rang mondial des producteurs d’or noir. L’Iran possède également les troisièmes plus grandes réserves de pétrole au monde et peut donc déstabiliser le marché.
Les observateurs tablent sur une accalmie et une stabilité des prix du pétrole et des carburants
Il faut dire qu’une crise pétrolière fera inévitablement augmenter les prix du pétrole et donc les prix des carburants en France, d’où l’inquiétude des automobilistes qui paient déjà des prix très élevés pour l’essence et le diesel. Mais pour l’instant, cette nouvelle crise n’a pas vraiment impacté les marchés pétroliers. Ce mardi 16 avril, le baril s’écoulait aux alentours de 90 dollars, en légère baisse par rapport à la semaine dernière.
Les analystes tablent plutôt sur une accalmie dans la région. Beaucoup d’entre eux considèrent le risque d’une attaque israélienne contre les infrastructures iraniennes de production ou d’exportation de pétrole comme « extrêmement improbable ». ” Les craintes de tensions croissantes au Moyen-Orient pourraient faire grimper les prix du pétrole à court terme », La consultante en estimations Ellen Wald, citée par l’AFP. ” Mais à moins que quelque chose n’interrompe le flux de pétrole du golfe Persique pendant une période de temps significative, cela ne sera pas économiquement dévastateur.» ajoute Ellen Wald.
En conclusion, la crise au Moyen-Orient pèse lourdement sur les marchés pétroliers, mais pour l’instant, le pétrole reste dans la moyenne des dernières semaines. Sauf retournement de situation exceptionnel, les observateurs sont confiants quant à la réduction des tensions entre Israël et l’Iran. Les prix du pétrole devraient donc rester dans leur fourchette haute et ceux des carburants en France ne devraient pas s’envoler davantage.
