Emmaüs dénonce une concurrence déloyale contre Shein et Temu

Emmaüs dénonce une concurrence déloyale contre Shein et Temu
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Face à la concurrence des plateformes de fast fashion comme Amazon, Shein ou Temu, l’association Emmaüs réclame une législation après avoir enregistré une baisse de 20 % de la fréquentation de son site par rapport à l’année dernière.

Chez Emmaüs, la vente de vêtements en ligne subit de plein fouet la concurrence des géants du e-commerce. Dans un communiqué l’association dénonce la concurrence déloyale du géant américain Amazon ou des chinois Shein, Temu et AliExpress dont les prix plus bas et les délais de livraison toujours plus rapides ne permettent plus à Emmaüs de faire face.

“Il y a un lien très direct”, déplore ce mardi sur RMC et RMC Story Maud Sarda, cofondatrice et directrice générale du Label Emmaüs. « Depuis plusieurs mois, nous enregistrons -20 % de fréquentation de notre site par rapport à l’année dernière », constate-t-elle.

“L’inflation est aussi en cause, on essaie d’acheter moins cher et il est facile de céder à l’attrait de ces sites quand on sait que Temu a dépensé en un an seulement 2 milliards de dollars en publicité sur Facebook et Instagram”, explique Maud Sarda.

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Pour permettre au site label-emmaus.co de faire face à la concurrence, elle réclame une réglementation « beaucoup plus sévère » à l’encontre des autres plateformes. «La livraison est gratuite avec Amazon depuis des années et maintenant Shein et Temu ont pris une place gigantesque sur le marché. Temu est en France depuis un an et ils ont déjà 13 millions d’utilisateurs, c’est vertigineux, car il n’y a pas de réglementation, c’est facile avec des milliards de prendre cette place”, constate le directeur général du Label Emmaüs.

Cette réglementation plus stricte doit passer par plusieurs étapes : « Il faut interdire la livraison gratuite », appelle d’abord Maud Sarda. « Depuis quelques mois, sur les livres neufs, il y a un minimum de frais de livraison de 3 euros, mais que fait-on de tous les autres produits d’occasion ?

Faut-il réduire la TVA ?

Elle appelle également à contrôler le « matraquage publicitaire » : « Ce n’est pas normal qu’on laisse les plateformes s’emparer des réseaux sociaux et des influenceurs ».

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Racontez-nous par Laurent Neumann : Emmaüs part en croisade contre la Fast Fashion – 16/04

« Nous pouvons aussi avoir des systèmes fiscaux différents. Le label Emmaüs a le même niveau de TVA qu’Amazon. En France, il n’y a pas de TVA réduite pour les biens reconditionnés et d’occasion », déplore Maud Sarda.

« Le gouvernement ne dit rien, ne fait rien. La loi anti-fast fashion a été votée mais n’est pas en vigueur malgré l’urgence. Temu a conquis 13 millions d’utilisateurs alors que 11 produits sur 12 ont été testés, notamment des jouets, et ils ne répondent pas aux normes européennes», prévient le directeur général du Label Emmaüs qui recense plus de 2 millions de produits d’occasion.

La loi Fast Fashion, déjà votée à l’Assemblée nationale et en attente d’un vote au Sénat, entend lutter contre la mode éphémère, avec notamment une prime de malus pour les entreprises textiles et une interdiction de publicité pour les marques de fast fashion. Aujourd’hui, l’industrie de la fast fashion est responsable de 10 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde mais aussi de 33 % du transport aérien de marchandises.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC

 
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