Emmanuel Macron à Vassieux-en-Vercors, une visite historique – Libération

Emmanuel Macron à Vassieux-en-Vercors, une visite historique – Libération
Descriptive text here

Le chef de l’Etat présidera mardi 16 avril une cérémonie de commémoration dans le village de la Drôme, martyr de la Résistance honoré de l’Ordre de la Libération. Une visite officielle inédite pour un président de la République.

Après le plateau des Glières et la maison Izieu, le premier week-end d’avril, et en attendant les plages de Normandie en juin, le voyage mémoriel d’Emmanuel Macron pour le 80e anniversaire de la Libération s’arrête dans le massif du Vercors mardi 16 avril. L’État sera situé à Vassieux-en-Vercors, village martyr de la Seconde Guerre mondiale, où civils et résistants furent décimés à l’été 1944 par la plus grande opération militaire allemande entreprise contre la Résistance dans toute l’Europe. l’ouest.

La visite d’Emmanuel Macron est historique : jamais un président de la République n’avait participé à une cérémonie commémorative dans ce village de la Drôme qui figure pourtant parmi les cinq seules communes admises au rang de Compagnon de Libération en raison de leur rôle dans la Résistance – avec Paris , Grenoble, Nantes et l’Île-de-Sein.

Certes, le général de Gaulle avait été reçu en privé à la nécropole de Vassieux-en-Vercors en 1963 et l’exécutif est représenté à chaque dixième anniversaire par le Premier ministre depuis 1994, date à laquelle François Mitterrand, qui souhaitait venir , a finalement été remplacé par Edouard Balladur en raison de son état de santé. Depuis, Jean-Pierre Raffarin a fait le déplacement en 2004 et Manuel Valls en 2014.

Mais d’un président de la République en visite officielle, jamais, jusqu’à présent. « Les habitants les plus âgés attendaient cette visite depuis longtemps, saluer avec Libérer le maire de Vassieux-en-Vercors, Thomas Ottenheimer, qui avait lui-même sollicité personnellement le chef de l’Etat. Pour nous, c’est évidemment une bonne chose : cela nous permet de mettre en lumière ce qu’a vécu notre territoire.

« Un hommage à tous ceux qui ont défendu la liberté »

« Il y avait une attente locale particulièrement forte qui exigeait que cette histoire soit honorée par la République, assure-t-on à l’Elysée, où nous développons l’importance symbolique du site de Vassieux-en-Vercors. Le maquis du Vercors illustre que la République en France est un régime mais avant tout un projet universel […]. Pour le Président de la République, c’est l’occasion de placer ce déplacement sous le thème de l’hommage à tous ceux qui ont défendu la liberté.

La commémoration de ce mardi devrait se dérouler en deux temps. Tout d’abord, une cérémonie “très solennel”, selon l’Elysée, à la nécropole de Vassieux-en-Vercors où sont enterrés 187 résistants et civils tués sur le plateau du Vercors au cours de l’été 1944. Puis un hommage dans le village, devant le martyrologe, le monument aux morts situé devant la mairie, en présence de la population. La municipalité attend “environ 600 ou 700” personnes. Parmi les invités, les maires des quatre autres communes Compagnon de la Libération, notamment la socialiste parisienne Anne Hidalgo et l’écologiste grenoblois Eric Piolle, ainsi que les ambassadeurs du Sénégal et de Pologne, dont certains ressortissants ont combattu dans les rangs des maquisards. .

Le 16 avril, une date jamais commémorée à Vassieux-en-Vercors

Il reste un débat sur la date de l’hommage. Depuis 1946, les commémorations à Vassieux-en-Vercors ont lieu chaque année le 21 juillet, qui marque le début du raid meurtrier des troupes nazies sur la ville. Emmanuel Macron opte pour le 16 avril. Ce jour-là, en 1944, des miliciens du régime de Vichy, encadrés par l’ancien officier des troupes coloniales Raoul Dagostini, s’installent dans le village. Ils y sont restés une semaine, saccageant, pillant, intimidant. Trois habitants ont été abattus. Un drame qui témoigne des crimes de collaboration et rappelle à ceux qui ont oublié que tout le monde n’était pas résistant, dans la France des années 40. Mais personne, à Vassieux-en-Vercors, ne commémore jamais la date du 16 avril, et le choix présidentiel a surpris les élus locaux.

« Le 21 juillet appelle à la présence du président de la République à Paris dans le cadre des Jeux olympiques. Il y a des équilibres à trouver dans les différents paramètres », justifie l’Elysée. Sans convaincre tout le monde. « En ignorant la date du 21 juillet, Emmanuel Macron passe à côté de la dimension symbolique de la mémoire du Vercors. C’est un choix politique, dans la hiérarchie des symboles qu’il décide de mettre en avant. » agace un acteur de la mémoire locale. Et de continuer, assez énervé : « 80 ans après les événements, nous attendons toujours un Président de la République lors de la cérémonie de commémoration du 21 juillet. C’est une blague. Désormais, il faut encore espérer une visite pour le 90e anniversaire de la Libération, en 2034.»

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le PDG de Firefly voit une « demande suffisante » pour des missions lunaires entièrement commerciales indépendantes de la NASA
NEXT Qui est Thomas GT, le jeune comédien toulousain qui joue avec Eric & Ramzy ? – .