Le contrôle technique moto entre en piste comme sur des roulettes

Le contrôle technique moto entre en piste comme sur des roulettes
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Malgré l’opposition du monde motocycliste, le contrôle technique des motos (mais aussi des scooters, quads et voitures sans permis) est entré en vigueur lundi matin. À pleine vitesse ?

Maintes fois reporté, le contrôle technique moto est entré en vigueur depuis hier matin. La manifestation de la FFMC (Angry Bikers) a rassemblé samedi plusieurs centaines de motards, dans ce qui s’apparente à un baroud d’honneur. Pourtant, les arguments des motards hostiles au contrôle technique moto sont clairs. En résumé, ils estiment que l’inspection n’est que superficielle, car visuelle, en dehors du test de pollution. Et donc, cela ne sert à rien, « à part amener de l’argent dans les caisses de l’État », ajoutent-ils.
Ils ne perdent rien à attendre, à partir d’avril 2025, le contrôle sera renforcé, avec un test sonore, via un sonomètre, et un céléromètre pour mesurer la vitesse des scooters. Oui, les scooters, car si le débat se concentre sur les motos, ce ne sont pas les seuls véhicules qu’il faut désormais contrôler. “Non, cela concerne tous les deux-roues motorisés”, précise Mustapha Abbou, responsable du centre Auto Sécurité, boulevard des Vosges à Tarbes, “les motos, quelle que soit leur cylindrée, les scooters, les cyclomoteurs, mais aussi les quads, et les voitures sans permis”. . »

Plusieurs points de contrôle

Ce qui fera, finalement, quelques personnes, même si le contrôle ne concerne que les véhicules mis en circulation après 1960, et jusqu’au 31 décembre 2017. « Ensuite, chaque année, le plafond avancera d’un an, à partir de l’année prochaine. , ce seront les véhicules mis en circulation jusqu’au 31 décembre 2017, et ainsi de suite… » Le contrôle technique est valable pour une durée de 3 ans.
Même si ce n’est qu’essentiellement visuel, les points de contrôle sont nombreux. Et d’abord l’identification, c’est-à-dire vérifier si les numéros de série du châssis et du moteur correspondent à ceux de la carte grise. Mauvaise nouvelle pour les voleurs et les receleurs… « Ensuite on vérifie l’état des pneumatiques, tout l’éclairage, la suspension, le système de freinage, le liquide, les disques et plaquettes, et bien sûr, pour les moteurs catalysés, on mesure la pollution, exactement comme sur une voiture. » Durée de l’examen ? Environ 30 minutes et cela coûte 55 €. Ici au moins, le législateur a laissé une liberté sur les prix, indiquant simplement qu’ils devaient se situer entre 50 € et 75 €. Contre 75 €, toujours là, pour une voiture. « Pour le moment, j’ai roulé 3 motos aujourd’hui, sans aucun problème constaté. Généralement, les motos sont bien entretenues. Ce sera plus compliqué pour les scooters», craint Mustapha.

« Ils voulaient être les premiers ! » »

Didier, venu en voisin ramener sa moto, une Honda 125, ne se plaint pas de ce contrôle technique. « Évidemment, ça coûte de l’argent, mais d’un point de vue sécurité, c’est un avantage, l’œil d’un professionnel, c’est toujours mieux, de vérifier ce qui marche ou pas. » Comme les autres clients, c’est le motard lui-même qui installe son engin sur le banc. « C’est le choix que j’ai fait, je sais que les motards sont attachés à leur moto, et ont du mal à la prêter. » Et cela évite d’éventuels problèmes en cas de chute…
Quelques minutes plus tard, il repart au guidon de sa moto, rassuré… Comme beaucoup d’autres, qui n’ont pas attendu de faire contrôler leur moto. Au Centre de Contrôle Technique d’Odos, pas moins de 29 rendez-vous ont été pris cette semaine ! Mieux encore, Mustapha témoigne : « Un motard a pris rendez-vous la semaine dernière, il voulait être le premier, lundi matin à 8 heures. Mais samedi, un autre a appelé, il voulait aussi être le premier. Il a insisté, m’a même proposé de payer plus ! J’ai refusé, mais pour lui faire plaisir, j’ai ouvert à 7h30, et il était le premier ! » Une anecdote qui montre que les contrôles techniques moto ne sont pas si mal acceptés…


“Ce n’est pas nous qu’il faut blâmer”

Jesus Garcia dit aux motards en colère que les centres techniques n’ont rien à voir là-dedans.
Nr.P. -Mo

Jesus Garcia, qui gère Odos StratégieTechnique, sur la route de Lourdes, a eu la surprise de voir le sol de l’entrée de son entreprise recouvert d’un message peint. « Non au contrôle technique moto », signé par la FFMC, la Fédération française des motards en colère. « Bon, ce n’est pas grave, c’est sur le terrain, mais le problème c’est qu’on n’y est pour rien, ce n’est pas nous qui faisons les lois, alors pourquoi nous attaquer… D’ailleurs, si j’entends les arguments du La FFMC, on dit que le contrôle est trop succinct, et qu’il ne sert donc à rien. À croire qu’ils veulent un contrôle plus strict ! »

 
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