En enregistrant une croissance de 20 % en 2023, Rostan (Breuvannes) s’est donné les moyens d’investir dans cinq nouvelles machines en cours d’installation. Si l’entreprise de David Biguet acquiert sans cesse de nouvelles compétences, elle conserve son ADN : fabriquer tout ce qui est compliqué, atypique, introuvable.
L’année 2023 ayant été prospère avec une activité en hausse de 20%, David Biguet a choisi d’investir. Il commande donc cinq nouvelles machines pour une valeur de 1,8 millions d’euros : trois tours automatisés, un décolleteur et un centre d’usinage 5 axes qui offre, entre autres fonctionnalités, le repositionnement à 0,8 micron ! Une machine est arrivée en décembre, une seconde il y a quelques jours, les 2 autres tours fin mai et le 5 axes est (très) attendu au départ. Il devrait être pleinement opérationnel début juillet.
De tels investissements se traduisent par des réaménagements au sein de l’usine, mais aussi et surtout par la formation du personnel. Ce souci fort de se former et de continuer à se former est comme une marque de fabrique chez Rostan. Anne et David Biguet sont convaincus que l’acquisition permanente de compétences est l’un des atouts majeurs de l’entreprise. Cela passe donc par la formation, mais aussi par les échanges avec les clients et les fournisseurs, qui deviennent partenaires. Autant dire qu’avec Rostan, la relation client-fournisseur est très saine.
Cette compétence qui ne cesse de s’accumuler, ces nouveaux outils qui arrivent renforcent les deux points forts et la particularité de Rostan. Les deux premiers sont le retard et la partie qui fonctionne. Le retard car Rostan dispose sur son site de Breuvannes, de tout ce qu’il faut en termes de machines et de savoir-faire : quatre personnes en R&D pour la conception, l’usinage bien évidemment, le découpage au fil, la rectification, des machines de mesure extrêmement précises, ainsi que le marquage et le marquage laser. soudage.
La « pièce qui marche » chère à David Biguet est la solution fiable, quelle qu’elle soit, pour résoudre le problème du client ; si la pièce d’origine, cassée, usée, n’existe plus, Rostan fera appel à ses ressources, son imagination, l’intelligence de ses cerveaux et le savoir-faire de ses techniciens, mais une pièce parfaitement opérationnelle quittera l’atelier.
Quant à la caractéristique de Rostan, celle qui est inscrite dans l’ADN de l’entreprise, c’est la solution, la fameuse solution proposée au client arrivé avec son problème insoluble. Dans l’industrie, c’est connu.
De l’usine atypique de Breuvannes sortent de nombreuses pièces unitaires, matrices, outils d’injection, porte-outils, ensembles de contrôle, gabarits de mesure. Cela représente environ la moitié du chiffre d’affaires.
Rostan est resté en excellents termes avec son ancien et exigeant propriétaire suisse ; ainsi, l’entreprise haut-marnaise fournit toujours des pièces de décolleteurs pour la machine-outil suisse. Cela représente environ Un quart 20% de l’activité.
C’est le secteur médical qui semble se développer le plus actuellement. Rostan réalise des prototypes ou de très petites séries, pour près de 20 % de son chiffre d’affaires.
L’arrivée de cinq nouveaux clients majeurs a contribué à la croissance en 2023. Pour éviter toute surchauffe, Rostan a décidé de ralentir le rythme en 2024, en refusant d’éventuels nouveaux clients, afin d’être sûr de rester en mesure de satisfaire sa clientèle historique. La sérénité a largement gagné.
D’utilisateur, Rostan est également devenu designer
David Biguet a réussi à réaliser en trois ans ce que le business plan présenté aux partenaires financiers lors du rachat prévoyait en cinq ans ! Rostan comptait 16 employés au moment de l’acquisition. Ils sont désormais 26, dont des jeunes qui occupent un bureau d’études rénové il y a un an. Ce bureau d’études compte quatre personnes. De simple machiniste il y a trois ans, Rostan est également devenu designer. Cela change beaucoup de choses dans la perception qu’ont les clients.
Lorsqu’il y a 54 ans, ces MM. ROSSeti et TANner unissent leurs forces pour créer l’entreprise, ils n’avaient pas imaginé toute cette évolution !
