200 personnes ont participé à la « Journée des internés » à Gurs – .

200 personnes ont participé à la « Journée des internés » à Gurs – .
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Pour les organisateurs, très attachés à l’histoire de ce lieu et qui souhaitent pérenniser cet événement, la « Journée des Internés de Gurs » n’est pas une cérémonie de plus mais plutôt « un moment de rencontre et de partage pour tous ceux qui croient que la liberté, l’égalité et la fraternité sont des valeurs intrinsèques à toute démocratie digne de ce nom, des notions qu’il faut défendre corps et âme », comme dira la présidente Mylène Lacoste.

Appel à la vigilance

C’est aussi ce que diront les 13 personnalités françaises, portugaises et espagnoles qui se succéderont au micro, dans leurs courtes interventions, devant un public composé majoritairement de descendants de ces soldats et brigadistes espagnols qui formaient la 10e brigade de les guérilleros. Ces derniers ont pris une part active au mouvement de Résistance, aux côtés de 32 autres nationalités engagées en France « pour défendre la République et lutter contre le fascisme », comme le rappelle un intervenant.

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Dans cette année riche en commémorations et hommages nationaux (débarquement, enfants de la Maison d’Izieu, entrée au Panthéon des 23 du groupe Manouchian, dont 4 internés à Gurs), chacun a également délivré un message appelant à la vigilance avant la multiplication des actes antisémites, racistes et xénophobes, des violences verbales et des discours de haine quotidiens sur les réseaux sociaux, des violences discriminatoires de genre, souvent commises par de très jeunes individus.

Un appel aussi à un élan démocratique, à quelques semaines des élections européennes, face au danger que représente la montée de l’extrême droite et des régimes autoritaires, « dont les premières décisions, lorsqu’ils sont au pouvoir, sont d’annoncer l’abrogation de certaines lois ». « des lois essentielles », appelées lois de la Mémoire Démocratique, comme dans la province autonome d’Aragon », comme le rappelle Álvaro Sanz Remòn, député de la Gauche Unie (UI) d’Aragon.


Un spectacle de danse contemporaine poétique et émouvant a clôturé la cérémonie.

Jean-Pierre Ompraret

Transmission aux jeunes

Et tous réclament le devoir de transmission aux jeunes générations, ce qui passe par l’enseignement de l’Histoire « pour ne pas oublier et éviter que la sinistre histoire des camps ne se répète ». Comme l’a dit Almudena Grandes : « C’est une erreur de croire que la mémoire concerne le passé. La mémoire est liée au présent, car si nous ne savons pas qui nous sommes, nous ne savons pas qui nous voulons être.

La cérémonie, rythmée par les chants espagnols « Hymno de Riego », « ¡Ay Carmela ! » et « Madre anoche en las trincheras », interprétées par le groupe vocal l’Espace à Chanter, et avec dépôt de gerbes de fleurs au Monument aux Républicains espagnols et aux Brigadistes internationaux et au Monument aux Juifs, se sont terminées par l’interprétation, par huit danseurs de la compagnie contemporaine espagnole Dantzaz, de la chorégraphie « Basoa » (La Forêt) de Josu Mujika aux compositions musicales d’Iñaki Salvador. Un moment de poésie et d’émotion en hommage à tous les internés et exilés passés par le camp et à leurs descendants présents.

 
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