La possibilité de représailles d’Israël contre les tirs iraniens du week-end n’a pas été exclue, mais les investisseurs ont été quelque peu rassurés par le fait que Téhéran considérait l’affaire comme « résolue », même si son attaque n’a causé que des dégâts minimes (humains et matériels), à la quasi-totalité de ses missiles et drones. ayant été intercepté. Les Etats-Unis, premier allié d’Israël, ont par ailleurs prévenu qu’ils ne participeraient pas à une éventuelle offensive militaire afin d’éviter une véritable guerre régionale, qui pourrait dissuader l’Etat hébreu de réagir.
A mi-séance, le Cac 40 gagnait 0,7% à 8.067,4 points dans un volume d’affaires de 650 millions d’euros. A Wall Street, les contrats à terme sur indices sont en hausse de 0,3% à 0,5%.
Les cours du pétrole, qui avaient augmenté ces dernières semaines, ont baissé ce lundi d’environ 1%, ce qui place le Brent aux alentours de 89,7 dollars le baril. ” La situation reste dangereuse, mais les risques pour le pétrole et les marchés pourraient être un peu moindres que ce que l’on craignait vendredi, à la veille de l’attaque », a écrit Krishna Guha d’Evercore ISI. « Cependant, nous ne nous attendons pas à une baisse significative des prix du brut « .
50 contre 160
Les marchés ont été perturbés ces derniers temps par la menace d’un cycle d’attaques et de contre-attaques au Moyen-Orient qui pourrait faire grimper encore les prix de l’énergie, tandis que, dans le même temps, les banques centrales continuent de s’efforcer de réduire l’inflation. Si la Banque centrale européenne, proche de son objectif, devrait assouplir sa politique monétaire en juin, la situation est différente pour la Réserve fédérale américaine.
Une succession de données américaines solides a renforcé l’opinion selon laquelle il était peu probable qu’un cycle d’assouplissement démarre au même moment pour la Fed. Le marché table désormais sur un assouplissement cumulé d’environ 50 points de base en 2024, ce qui est bien loin des 160 points anticipés en début d’année et des 86 points actuellement envisagés pour la BCE. ” L’indice des prix à la consommation a été plus élevé que prévu au cours des trois premiers mois de l’année. Il faudra désormais plusieurs mois d’inflation à 0,2% mensuel, voire moins, pour que la Fed soit convaincue que sa politique n’a pas besoin de rester à un niveau restrictif. », fait valoir Kristina Clifton, économiste à la Commonwealth Bank of Australia, qui s’attend à une première baisse des taux en septembre. Plusieurs responsables de la Fed devraient s’exprimer cette semaine, dont le président Jerome Powell, qui pourrait apporter des éclaircissements supplémentaires sur l’évolution future des taux américains.
Les iPhones d’Apple sont moins populaires
Quelques rendez-vous macroéconomiques sont prévus ce lundi aux Etats-Unis, dont les ventes au détail du mois de mars, à 14h30, toujours très surveillées pour les indications qu’elles peuvent fournir en termes d’évolution de la consommation dans la première économie mondiale. On lira parallèlement l’indice manufacturier Empire State du mois d’avril relatif à la région de New York. Dans la zone euro, la production industrielle a augmenté de 0,8% entre janvier et février, conformément aux attentes.
Au niveau corporate, Goldman Sachs dévoile ses comptes avant l’ouverture de Wall Street. A Paris, il faudra attendre encore un peu pour connaître les chiffres d’affaires trimestriels de plusieurs grandes entreprises du Cac 40, comme LVMH (mardi soir), EssilorLuxottica, Danone et L’Oréal (jeudi).
Parmi les plus fortes hausses du Cac 40, les groupes de défense Safran et Thales gagnent environ 1,5%. Hors indice phare, Dassault Aviation gagne 2,3%. TotalEnergies perd plus de 1%.
À Wall Street, Apple a perdu 1,3% en pré-ouverture après que ses livraisons d’iPhone aient chuté de près de 10% à l’échelle mondiale au premier trimestre sous la pression de concurrents chinois comme Xiaomi, selon un rapport d’International. DataCorporation.
