Deux des engins explosifs placés par les rebelles des ADF ont explosé et blessé sept civils mercredi dernier à Ndimo dans le territoire d’Irumu (Ituri), ont rapporté samedi 13 avril des sources locales.
L’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH) demande aux autorités de prendre les mesures nécessaires pour prévenir les dégâts et garantir la protection de la population dans ces zones.
Au moins quatre engins explosifs ont été découverts par la population cette semaine dans les zones de combat autour de Tchabi et Ndimo.
Certains ont été découverts après une attaque menée mardi et mercredi derniers par les rebelles des ADF, qui a fait des morts à Ndimo, dans la chefferie de Walesse Vonkutu (Irumu).
Ces mines antipersonnel ont été placées sur deux corps de victimes, qui gisaient au sol.
Certains habitants s’y sont rendus pour récupérer les restes de leurs frères. C’est alors que ces engins ont explosé et blessé sept personnes, qui ont été admises à l’hôpital d’Otomaber, selon des sources locales.
Selon l’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme, au moins cinq cas ont été enregistrés depuis début 2024 où des engins explosifs, placés par les ADF sur les corps des victimes, ont explosé. Ils ont fait au total onze blessés, dont un militaire.
Deux restes d’explosifs de guerre ont également été retrouvés mercredi par certains habitants près de Tchabi. Ces derniers ont alerté les FARDC pour interdire l’accès à cette zone.
L’ONG CRDH appelle le Gouvernement à démanteler les bastions des ADF dans la forêt.
Elle invite également la MONUSCO à déployer son équipe de déminage pour identifier ces engins et les détruire, afin de permettre à la population d’exercer librement ses activités rurales.
Des sources sécuritaires rappellent que l’administrateur du territoire d’Irumu avait interdit à la population de s’enfoncer plus profondément dans la forêt au-delà de 5 kilomètres pour prévenir ces dangers. Mais cette décision n’est pas respectée par les agriculteurs en quête de nourriture.
