que se passe-t-il en cas de décès avant la retraite ? – .

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Le PER est un produit d’épargne destiné à financer la retraite par capitalisation. Malheureusement, l’assuré peut décéder avant la retraite et ne pas pouvoir bénéficier du capital épargné et des gains générés. Dans ce cas, que deviennent les fonds ? À qui sont-ils attribués ? Quelle fiscalité s’applique ? Explications.

Comment fonctionne le PER : épargne bloquée jusqu’à la retraite

Le Plan d’Épargne Retraite (PER) a été institué par la loi PACTE en 2019. Cette loi avait pour objectif de donner aux entreprises les moyens de se développer, de se transformer et d’innover. Pour ce faire, l’État s’appuie sur leur financement par l’épargne privée. C’est avec cette ambition qu’est né le PER, dépoussiérant ainsi les anciens produits d’épargne retraite.

L’épargnant effectue des versements réguliers qui peuvent être défiscalisés à l’entrée ou à la sortie, selon le choix de l’assuré au moment de la souscription. Ces sommes sont investies dans des fonds à rendement variable plus ou moins sécurisés selon le type de PER souscrit. Au fil des années, le capital s’agrandit. Des intérêts et des plus-values ​​sont générés.

Sauf cas exceptionnels, le PER est un produit d’épargne bloqué jusqu’à la retraite. Dès l’âge légal de la retraite, l’assuré peut décider de résilier son contrat ou de le conserver, comme il le souhaite. En le clôturant, il peut opter pour une sortie en capital ou une sortie en rente. Un mixage est également possible.

Malheureusement, il est possible que l’assuré décède avant d’avoir atteint l’âge légal de la retraite, sans pouvoir clôturer son PER. En cas de transfert du capital épargné et acquis, la fiscalité appliquée dépend du type de PER individuel souscrit.

Quelle est la différence entre le PER assurance et le PER bancaire ?

Pour déterminer à qui et comment sera restitué le capital épargné sur le PER non réglé de l’assuré décédé, il faut d’abord différencier le PER d’assurance du PER bancaire. La majorité des PER ouverts sont basés sur l’assurance. Lorsque la forme n’est pas précisée, c’est généralement le PER d’assurance que l’on fait référence. Bien que leur fonctionnement reste globalement similaire, ils se distinguent sous quatre paramètres :

  • Le mode d’abonnement : le PER d’assurance se présente comme un contrat d’assurance vie. Elle est donc souscrite auprès d’une société spécialisée et gérée par l’assureur PER. A l’inverse, le PER bancaire se présente comme un compte titres. Il est souscrit auprès d’une société spécialisée qui peut être une banque ou une entreprise d’investissement.
  • Disponibilité des médias : l’assurance PER propose deux types de prise en charge : les fonds en euros et les unités de compte. En revanche, le PER bancaire ne propose que des fonds en unités de compte, car seuls les assureurs sont habilités à gérer un fonds en euros. Proportionnellement, le PER bancaire présente donc un risque de perte en capital plus important que le PER assurantiel.
  • Frais appliqués : le PER d’assurance est soumis à une multitude de frais dont les taux peuvent varier d’un produit à l’autre (frais d’entrée, frais de paiement, frais de gestion, frais d’arbitrage, etc.). Ils influencent largement la performance du produit d’épargne. Sur le PER bancaire en revanche, parce qu’aucun assureur ne gère la prise en charge, les frais imposés sont généralement réduits mais d’autres peuvent s’ajouter, comme les frais de garde.
  • Fiscalité des successions : c’est sur ce dernier point qu’il est intéressant de se concentrer. Quel que soit le PER souscrit, il sera automatiquement clôturé au décès de l’assuré, et les fonds seront ensuite répartis entre les bénéficiaires ou héritiers. Le PER assurance est géré par un assureur. Il dépend donc du Code des assurances et permet aux bénéficiaires ou héritiers de bénéficier de réductions leur permettant parfois d’être exonérés d’impôt. Le PER bancaire inclut les biens successoraux et est soumis aux droits de succession.

L’avenir de l’assurance PER en cas de décès de l’assuré avant la retraite

Lors de la souscription, l’assurance PER permet de désigner des bénéficiaires. Concernant le fonctionnement de l’assurance vie, les bénéficiaires peuvent même se voir attribuer le capital si l’assuré décède avant la conclusion du plan d’épargne. En effet, au décès du souscripteur, le plan prend automatiquement fin et le capital est réparti entre les bénéficiaires, sauf si l’assuré a souscrit à l’option de réversion. Dans ce cas, il devra opter pour la rente viagère dont peut bénéficier le conjoint survivant jusqu’à la liquidation complète du plan.

Si les bénéficiaires peuvent hériter du capital, la fiscalité apparaît bientôt sous deux formes possibles :

  • Si l’assuré décède avant d’atteindre l’âge de 70 ans, le capital (épargne et revenus générés) est transmis aux bénéficiaires après que chacun d’entre eux a bénéficié d’une réduction de 152 500 €. Si l’assuré décède avant la retraite, on suppose que ce scénario est celui qui s’applique. La réduction est cumulable avec les règles applicables en matière de succession, et notamment la réduction de 100 000 € avant application du barème progressif. Au-delà de cette réduction ou s’il a déjà été consommé par ailleurs, une déduction de 20 % sera opérée sur le capital décès à hauteur de 852 500 € de part imposable, puis à hauteur de 31,25 % pour le capital au-delà. Attention toutefois, les sommes dues au titre des rentes viagères sont exonérées du prélèvement décès si les versements au régime ont été réguliers au cours des 15 dernières années.
  • Si l’assuré décède après 70 ans, le capital est alors soumis aux droits de succession après un abattement global de 30 500 €. Celui-ci doit être réparti entre tous les bénéficiaires à hauteur de leur quote-part, et partagé entre chacun des contrats souscrits par l’assuré. Le conjoint ou partenaire pacsé est totalement exonéré des droits de succession. Les héritiers directs (enfants, parents ou grands-parents) bénéficient chacun d’une réduction de 100 000 €.

L’avenir du PER bancaire en cas de décès de l’assuré avant la retraite

Le PER bancaire n’est pas géré par un assureur. De plus, il est inclus dans le patrimoine successoral du défunt. Il est donc transmis à ses héritiers, et non aux bénéficiaires désignés, que le plan soit disponible ou non au moment du décès. Les règles classiques de succession s’appliquent alors dans les conditions du droit commun. Les héritiers bénéficient de réductions en fonction de leurs liens familiaux avec le défunt, applicables communément aux droits de donation et de succession par période de 15 ans :

  • le conjoint ou partenaire pacsé est totalement exonéré des droits de succession sans aucune condition ;
  • les ascendants ou descendants directs (enfants, parents ou grands-parents) bénéficient chacun d’une réduction globale de 100 000 € ;
  • les petits-enfants et arrière-petits-enfants bénéficient d’une réduction de 1 594 € si les descendants de première ligne sont décédés avant le défunt pour lequel la succession s’organise ;
  • les frères, sœurs, neveux et nièces héritiers bénéficient également de réductions, comme tout héritier handicapé.

Après application de réductions selon le rang des héritiers, les droits de succession s’appliquent à la part qui revient à chacun selon un barème progressif, comme l’impôt sur le revenu. Le taux d’imposition est appliqué par tranches allant de 5 à 45%.

 
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