Faut-il croire à une « stabilisation » dans les semaines à venir ? – .

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l’essentiel
Depuis plusieurs semaines, les prix à la pompe ne cessent de grimper en France. Philippe Charlez, expert des questions énergétiques à l’Institut Sapiens, revient sur les raisons de cette hausse des prix, et donne quelques perspectives.

Comment expliquer la hausse des prix des carburants ces derniers mois ?

Philippe Charlez : Il y a avant tout un phénomène cyclique que l’on observe aux Etats-Unis. En ce moment, la demande de carburant y est particulièrement forte en raison de ce que l’on appelle la « drive season » : pendant les vacances de Pâques, les Américains ont cette tendance à rejoindre leur famille, parcourant parfois plusieurs milliers de kilomètres. . Et l’augmentation de la demande aux États-Unis a un impact significatif sur le marché mondial, notamment en ce qui concerne le Sans Plomb.

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Se pose également la question des quotas : les pays exportateurs de pétrole – qui appartiennent entre autres à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) – ne veulent pas augmenter leurs quotas de production. Dans ce contexte, vous avez une forte demande et donc une hausse mécanique du prix du baril. C’est une façon pour ces pays de maintenir les prix à des niveaux relativement élevés.

Les attentats terroristes en mer Rouge ont-ils encore un impact sur le marché de l’or noir ?

Il y a effectivement le terrorisme venant d’Oman qui s’est implanté dans le détroit d’Ormuz et la mer Rouge. Ces attaques peuvent avoir un impact sur les prix à la pompe, mais les volumes touchés restent encore limités.

Philippe Charlez, expert des questions énergétiques pour l’Institut Sapiens
RD

L’Europe n’est donc pas maîtresse de son destin en la matière…

Nous assistons actuellement au règne des pays producteurs : ce sont eux qui contrôlent le marché et qui décident des prix. Les puissances qui dépendent aujourd’hui des importations de pétrole sont contraintes de s’effondrer. C’est le cas des pays européens qui importent 95 % du pétrole qu’ils consomment.

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C’était également le cas des États-Unis en 2006 : les Américains importaient 80 % du pétrole qu’ils consommaient. Désormais, grâce à la production de pétrole de schiste, ils n’importent plus que 10 % de ce qu’ils consomment… C’est une solution parmi tant d’autres. L’idéal serait de trouver un moyen de réduire notre consommation de pétrole.

C’est une solution difficilement imaginable pour les particuliers qui ne peuvent se passer de leur véhicule…

Nous sommes dans un contexte où la transition écologique est actuellement au point mort. Certaines ONG font pression pour diminuer l’offre de pétrole disponible et arrêter de développer de nouveaux gisements de pétrole. Dans ce contexte, si le pétrole se raréfie alors que la demande est encore forte, le prix de la matière première va exploser. Dans les stations vous paierez 5 euros le litre d’essence et vous aurez un mécontentement social particulièrement fort… L’autre solution, en période d’inflation, c’est d’attendre que la demande diminue. Mécaniquement, les prix devraient alors baisser à leur tour.

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Peut-on s’attendre à une baisse des prix à la pompe dans les semaines à venir ?

Cela repose en partie entre les mains des pays exportateurs de pétrole. Ces derniers ont toujours souhaité maintenir le prix du baril entre 80 et 90 dollars. Durant les derniers jours du mois de mars, le prix du baril de Brent a culminé à 90 dollars. Et si les prix restent élevés, cela pourrait avoir un impact sur la demande. Même s’il est difficile d’anticiper l’évolution des prix sur le marché pétrolier, on pourrait observer une stabilisation des prix dans les semaines à venir. Attention toutefois aux vacances d’été : les Européens voyagent beaucoup durant cette période. Il y aura probablement une nouvelle augmentation de la demande… et donc une éventuelle nouvelle hausse des prix.

 
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