Kevin Cossalter, le buteur de Momalle, va-t-il enfin fêter son premier titre dans la prairie ? – .

Kevin Cossalter, le buteur de Momalle, va-t-il enfin fêter son premier titre dans la prairie ? – .
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Art, culture, vie de famille, gastronomie. Discuter avec Kevin Cossalter, c’est parler de tout. Et pas forcément le football. “Le football a eu une place importante dans ma vie et reste mon fil conducteuril a dit. Mais je ne vis pas totalement pour ça. Ma famille passe avant tout. Mais rassurez-vous, j’ai encore des rêves autour du football…

A seulement une semaine de ses 39 ans, l’ancien buteur de Waremme et Solières, notamment, va peut-être vivre une grande première : remporter son premier titre P2A sur prairie. Une condition : un succès contre Braives et ce sera la montée en P1. Confidences d’un buteur aux 26 roses cette saison qui n’est pas encore satisfait et qui sera encore de Momal la saison prochaine.

Kevin Cossalter, comment expliquez-vous qu’un attaquant qui a marqué autant de buts que vous dans sa carrière n’ait jamais été champion ?

C’est une question que je ne me suis jamais posée. C’est assez paradoxal car souvent une équipe championne est une équipe qui compte un buteur dans ses rangs. J’ai toujours donné le meilleur de moi-même mais voilà… Le coach Christophe Desmedt a fait un superbe discours sur ce sujet il y a quelques jours et il a été touché. Moi aussi quand je l’ai entendu. J’ai aussi parlé du titre avec Hassan Ouchan, il en a eu beaucoup. Il est même à la limite blasé. Mais peut-être que je suis le chat noir après tout, je ne sais pas (rires). Je veux prouver à tout le monde que ce n’est pas le cas. J’ai eu quelques titres de meilleur buteur individuel et 6 titres collectifs en futsal mais ce n’est pas la même chose. C’est collectif, c’est individuel.

Etait-ce une obsession d’être un jour champion ?

Non, ce n’était pas le cas. Je n’ai jamais mis ça sur mon tableau de vision. Mais justement, lorsque j’ai rencontré Jean-Marie Heyne, j’ai ressenti ce rêve qu’il m’a expliqué, à savoir rejoindre la P1. C’est également le cas du coach qui a raté la montée de 50 minutes la saison prochaine. Cette saison, compte tenu des objectifs fixés et de la faveur demandée par le président, le titre de meilleur buteur, pour une fois, me tente moins.

Momalle a souvent été décrite comme une somme d’individus qui n’était pas un collectif. Êtes-vous d’accord avec cela?

En début de saison, je peux comprendre. Mais depuis, nous avons prouvé que nous étions vraiment une équipe. Je pense notamment à ces matchs contre Ans et Templiers où nous avons imposé notre caractère dans les dernières minutes. Le coach a aussi fait sa part en gérant un groupe qui n’a pas été simple. Comme un mardi, il a remis chacun à sa place en parlant et en nous responsabilisant. Puis, un autre mardi, il a laissé le groupe parler et a permis à chacun de vider ses sacs.

Jusqu’à présent, vous n’avez jamais été champion. Mais vous avez souvent été le Poulidor des séries dans lesquelles vous étiez… Y aura-t-il de l’émotion dimanche ?

Oui, j’étais deuxième de promotion avec Faymonville contre Geel lors du match pour le titre devant 5000-6000 personnes avec une défaite 3-2 à la dernière minute. Idem l’année suivante derrière Hamoir. Idem avec Waremme en promotion derrière Liège. Alors là, oui forcément, il y aura de l’émotion. Les gens ne réalisent pas tous les sacrifices que cela implique. Je vais mettre ça sur ma carte de visite mais attention car les travaux doivent encore être terminés…

Une carrière comme la vôtre sans titre serait-elle un défaut ?

Oui tout à fait. Je suis content de n’avoir jamais chuté avec aucun de mes clubs mais ça m’énerverait de ne pas être titré. Après, le plus important c’est quand même de jouer quand je vois les arrêts de pas mal de gars de mon âge.

Momalle a fait la une des journaux suite à des incidents avec Waremme B récemment. Vous sentez-vous, personnellement, un peu responsable de ce combat ?

Nous sommes une équipe, alors oui. C’est trop facile de dire qu’on va chercher un titre avec moi et que je n’en suis pas responsable. Oui je suis. Au-delà de ça, ce qui m’a déçu, c’est l’accueil de Waremme. Les supporters du Stade n’ont pas été tendres avec leurs anciens joueurs, moi et les autres. Et ça devant ma famille, ça me dérangeait un peu. Je sais comment cette histoire a commencé. Mais il manque quelques secondes à la vidéo. Nous l’avons souligné alors que d’autres grandes choses se sont produites au cours du week-end. Mon nom y était associé. Donc, je suppose, mais les gens savent qui je suis vraiment. Ensuite, cet incident nous a sans doute rapprochés et unis.

Durant la saison, avez-vous senti que Momalle était l’équipe à battre ?

Oui, nous avons ressenti beaucoup d’animosité et d’agressivité autour de nous. Je sentais que nous étions une équipe dangereuse. Et donc, ça veut dire que Momalle avait de la valeur. Mais nous avons battu les deuxième et troisième places. Nous méritons d’être là, je pense, et nous ne le devons à personne.

Avez-vous encore des rêves avant de boucler la boucle ?

J’aimerais ajouter d’autres titres à ma liste. Avec, après celui-ci, pourquoi pas un titre en P1 ? Avec le noyau que nous fabriquons, c’est possible. Je garde aussi dans mon sac un mot écrit par le président qui m’a demandé le titre. Je le lui rendrai avec la promesse tenue dimanche, j’espère. Ce ne sera pas ma victoire mais celle de tout un club et de tout un noyau…

 
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