A Menton, les travaux de l’hôtel 5 étoiles devraient reprendre d’ici quelques semaines

A Menton, les travaux de l’hôtel 5 étoiles devraient reprendre d’ici quelques semaines
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Qu’ils soient dans le public ou derrière leur écran, les spectateurs des conseils municipaux mentonnais l’auront désormais compris. Il faudra attendre l’heure des questions écrites de l’opposition, en toute fin de séance, pour que les sujets brûlants – parfois synonymes de serpents de mer – soient abordés. L’un de ceux qui ont été mentionnés le 2 avril se trouve effectivement sur la côte. Plus précisément à Garavan.

« Lors de la séance du conseil municipal du 3 novembre 2023, vous avez invité l’ensemble du conseil municipal à visiter une salle modèle de l’hôtel 5 étoiles. Quatre mois plus tard, nous ne l’avons toujours pas vu », ont écrit les élus du groupe Unis pour Menton. Impatient de savoir quand les travaux reprendront à ce sujet « chantier fantôme ».

Le maire, Yves Juhel, reconnaît avoir fait cette proposition à la demande du promoteur, Finareal. Mais entre-temps, dit-il, un problème structurel a été découvert. “Le promoteur est venu me rencontrer il y a dix jours pour m’expliquer qu’une expertise de haut niveau se déroulait en présence de deux grandes entreprises.” Filiales de Vinci et Bouygues, en l’occurrence.

Reprise des travaux fin avril – début mai

« Un cabinet d’experts est venu sur place mi-mars. Je l’ai reçu avec Alain Paget [le promoteur N.D.L.R.] des constatations et ordonner la reprise des travaux de gros œuvre. Le chantier devrait reprendre fin avril – début mai., ajoute le maire. Précisant qu’une journée portes ouvertes sera offerte à la mi-juin. L’occasion pour tous les élus concernés par le sujet de poser les questions qu’ils souhaitent, ajoute-t-il.

Concernant le calendrier ? « L’ouverture est toujours prévue pour le premier semestre 2025 », assure Yves Juhel. Lequel, anticipant une remarque récurrente du groupe Unis pour Menton, souligne qu’à partir du 1er janvier 2025, « le loyer sera payé par le promoteur quoi qu’il arrive ».

A l’intervention de Gabrielle Bineau, qui demande si l’on connaît le nom du groupe qui gérera le lieu – on se souviendra que plusieurs grandes entreprises avaient été annoncées par le passé, avant de les voir licenciées – le maire a répondu par la négative. Puis récupère. « Il y a en fait deux possibilités : un groupe parisien, ou un grand investisseur international mentonnais qui serait intéressé. Nous l’avons mis en contact avec M. Paget. Mais sachez que les partenaires ne manquent pas.

« Cadeau de 1,2 million d’euros »

Pas encore satisfait du peu d’informations apportées, l’opposant Cédric Monteiro joue la carte des questions rhétoriques. « Des clauses de pénalité de retard apparaissent dans le bail à construction ? Oui? Alors pourquoi ne pas lui appliquer ces sanctions ? Si je fais un petit calcul entre les exonérations de loyer, et les pénalités de retard, à raison de 820 euros par jour, on arrive à une somme de 1,2 million sur deux ans en cadeau à M. Paget.

Alors que le maire – qui rappelle régulièrement que la question des 5 étoiles tenait particulièrement à cœur à son prédécesseur – souligne que les deux premiers reports n’étaient pas de sa faute, Cédric Monteiro insiste. “Je te parle de 2022 et 2023… C’est toi qui dirigeais.” Yves Juhel hoche la tête. On dit qu’il n’a été retardé que d’un an.

« Comme je vous l’ai dit, le loyer sera payé le 1er janvier même si l’hôtel n’est pas complètement terminé. Mais dans la mesure où le promoteur investit 40 millions, dont 20 millions ont été réalisés, nous n’avons pas voulu appliquer de pénalités. Nous souhaitons que l’hôtel reparte dans les meilleures conditions, le plus rapidement possible. »

Cédric Monteiro ne lâche rien. À ses yeux, une telle décision de recourir à des sanctions aurait dû être votée par le conseil municipal. « Cela rapporterait de l’argent pour payer intégralement la prime de pouvoir d’achat… »

 
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