« Qui aurait cru que la Flandre se soucierait des petits Wallons du BW ? » – .

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La Région wallonne va probablement déposer un recours contre le nouveau permis d’exploitation délivré par la Flandre fin mars à l’aéroport de Zaventem. C’est ce que l’on peut raisonnablement déduire des propos tenus par la ministre wallonne de l’Environnement, Céline Tellier (Ecolo), ce mardi au parlement wallon. Interrogé sur le sujet par deux députés brabançons wallons, Olivier Maroy (MR) et André Antoine (Les Engagés), le ministre a expliqué que cette hypothèse était tout à fait plausible, voire prévisible : «Le permis délivré (par la Flandre) est soumis à analyse. Une analyse critique. Nous prendrons une décision sur la suite à donner à l’octroi de ce permis une fois cette analyse complète réalisée. Mais bien sûr, la possibilité de faire appel reste à analyser. Une analyse très sérieuse”.

« Le bruit des avions ne disparaît pas comme par magie à la frontière linguistique »

Le ministre Tellier a rappelé que le gouvernement wallon avait émis un avis «très clairement en défaveur » du permis, notamment parce que l’étude d’impact environnemental ne s’intéressait pas au Brabant wallon. “Il est totalement inacceptable de prétendre que le bruit des avions pourrait disparaître comme par magie à la frontière linguistique. Les citoyens wallons qui habitent dans les zones survolées ont largement témoigné des nuisances sonores qu’ils ont subies. ». Le gouvernement wallon a donc demandé que l’étude d’impact soit revue et élargie. Cela ne s’est pas produit.

Le gouvernement wallon avait également demandé que les communes et associations du Brabant wallon puissent adhérer au comité de soutien. Là aussi, la demande est restée lettre morte.

Concernant les vols de nuit, Céline Tellier concède que «certaines avancées semblent avoir été introduites dans le permis » mais ne voit pas de progrès majeur : «Cela me semble être un petit pas et non des mesures fortes qui amélioreront réellement le cadre de vie et particulièrement les nuits des riverains. ».

« Je regrette, à titre personnel, que les vols de nuit ne soient pas interdits compte tenu de leur impact majeur sur la population survolée »a ajouté le ministre.

Si, en attendant que l’analyse du permis soit finalisée, le ministre ne prend pas d’engagement formel, les députés Maroy et Antoine n’attendent pas pour faire pression sur Céline Tellier. Tous deux se sont dits déçus mais pas nécessairement surpris par la décision prise par la ministre flamande Zuhal Demir (N-VA).

« Je comprends qu’il faut prendre le temps d’analyserassure Olivier Maroy. Mais il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études approfondies ou suivi ce dossier pendant des années pour comprendre que la Wallonie a été quelque peu exploitée. Cela dit, s’attendait-on vraiment à ce que le gouvernement flamand tienne compte de ces pauvres petits Wallons du Brabant wallon ? Je pense que le gouvernement flamand a rarement donné des signaux qui pourraient laisser penser que le sort des habitants de Waterloo, Braine-l’Alleud, Rixensart et La Hulpe est pris en compte. Je déplore qu’un fédéralisme intelligent n’ait pas prévalu, car la pollution sonore ne s’arrête pas aux frontières linguistiques.»

«On courbe le dos ou on utilise les moyens légaux à notre disposition»

« Les autorités flamandes n’ont pas pris en compte les objections légitimes, rationnelles et nuancées du gouvernement wallon.ajoute André Antoine. Aujourd’hui, nous avons le choix : soit nous courbons le dos, soit nous utilisons les moyens légaux disponibles. Le recours au Conseil d’État me paraît évident.»

André Antoine a également demandé que la Région wallonne se joigne aux communes du Brabant wallon dans une action en justice contre la surutilisation de la piste 01.

 
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