Entre 2 et 3 centimes d’augmentation pour le carburant en une semaine dans les stations-service. Le SP95 n’a jamais coûté autant cette année : 1,89 euros le litre contre 1,75 euros en janvier. Et le diesel est désormais à 1,80 euro…
Dans la question, le prix du baril qui ne cesse d’augmenter au fil des semaines : de 75 dollars en fin d’année, il est passé à 91 dollars début avril. Cette hausse s’explique par des tensions géopolitiques, comme en Ukraine ou au Moyen-Orient.
À cela s’ajoute la situation en mer Rouge, où les attaques contre les navires commerciaux obligent les pétroliers à faire un détour. 10 à 14 jours supplémentaires sont nécessaires pour transporter les marchandises vers l’Europe. Temps de transport plus long, et donc plus cher.
Dans ce contexte, le gouvernement pourrait-il mettre la main à la poche ?
L’allocation carburant, un coup de pouce du gouvernement.
C’est la question à 600 millions d’euros. 600 millions, voilà ce que devrait coûter la allocation carburant. Près de 6 millions de travailleurs aux revenus modestes pourraient ainsi recevoir un chèque de 100 euros.
Il s’agit d’un engagement du ministre de l’Économie. En effet, en décembre dernier, Bruno Le Maire avait promis ce coup de pouce cette année. Mais à une condition : si et seulement si les prix à la pompe se rapprochent un peu trop des 2 euros. On parle d’un éventuel déclenchement au-dessus de 1,95 euros le litre.
En attendant, certaines associations comme 40 Millions d’Automobilistes montent au créneau. Ces derniers ont annoncé ce matin sur RTL avoir lancé une pétition en ligne. L’objectif? Demander aux parlementaires de faire pression sur le gouvernement pour qu’il gel des prix à 1,50 euros le litre. Toujours avec cet argument : réduire le poids des impôts qui pèsent lourd. Ils représentent désormais pas moins de 60 % du prix de l’essence.
Les distributeurs pourraient-ils être appelés à la rescousse ?
Pour l’instant, les distributeurs ne semblent pas prêts à aider, comme Leclerc qui a annoncé la fin des opérations « à prix coûtant » dans ses stations. En revanche, Total s’est engagé à poursuivre son gel des prix à 1,99 euro maximum pour le sans plomb et le gazole dans ses stations jusqu’à la fin de l’année.
Dans ce contexte de hausse, 2 carburants tirent leur épingle du jeu. Heureux les propriétaires de voitures au GPL ou au superéthanol. Ces deux carburants ont des prix quasi stables qui restent sous la barre symbolique de 1 euro le litre. 98 centimes en moyenne pour le GPL et 87 pour le E85… autrement dit, 1 euro de différence avec le sans plomb !
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