« Une question de principe » – Y voir plus clair dans la fumée du Parlement européen – Gérardmer Info

Deuxième film de l’après-midi aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer, « Une question de principe » revient sur l’enquête menée par l’eurodéputé José Bové et son équipe suite au limogeage pour le moins brutal et mystérieux du commissaire à la santé de le temps.

Passionné de droit et de justice, Antoine Raimbault a donc choisi de porter à l’écran cette enquête débutée en 2012 et qui avait duré un an et demi, dissipant la fumée d’un complot impliquant de hauts responsables au sein du Parlement ou tournant autour de celui-ci. ainsi que le lobby du tabac. Un film extrêmement bien sourcé et bien ancré dans la réalité qui introduit des dialogues et des éléments de fiction, notamment à travers le personnage de Clémence, la stagiaire de l’équipe. C’est elle qui apporte sa fraîcheur, sa franchise au fonctionnement de l’Europe, et permet ainsi d’acquérir certains codes, certaines clés qui nous manquent pour bien comprendre le déroulement de l’action, certaines interactions ou certains enjeux.

Mais rassurez-vous, « Une question de principe » est parfaitement abordable, son réalisateur y a apporté un certain soin, sachant que le film prenait une tournure différente par rapport au projet qu’Antoine Raimbault avait initialement en tête : « J’ai voulu en faire un thriller de bureau, mais José avait cet humour, cette façon d’être qui le faisait évoluer un peu différemment. Le choix de Bouli Lanners s’est d’ailleurs révélé particulièrement judicieux, de l’aveu de José Bové lui-même et de sa fille qui a regardé le film. Le rythme est également parfaitement maîtrisé, sachant qu’il y avait un véritable défi à réaliser ce film d’enquête sans poursuite ni revolvers, sans scène dans le parking souterrain, finalement assez loin de l’enquête à l’américaine. Antoine Raimbault joue avec les codes du cinéma de manière agile pour contrebalancer la densité de son film et le sujet abordé.

Et c’est dans la représentation de ces institutions que sont le Parlement européen et la Commission que l’on retrouve aussi une énergie et une esthétique, des institutions et des bâtiments généralement peu filmés et peu représentés au cinéma. « Comment filmer, comment raconter ces scènes ? » a déclaré le réalisateur qui a su faire de ces lieux une sorte de personnage à part entière où José Bové évolue avec aisance et détermination. Une ambivalence et un contraste se construisent entre le Parlement accessible et transparent, et la Commission, sorte d’Etoile Noire (en référence à Star Wars) opaque et plus hermétique.

Un excellent film qui vous aidera, entre autres, à comprendre ce vague épisode de l’institution européenne avec le dynamisme et la vulgarisation nécessaires pour ne pas perdre le spectateur néophyte (que vous n’êtes peut-être pas après tout…).

Deuxième film de l’après-midi aux Rencontres du Cinéma de Gérardmer, « Une question de principe » revient sur l’enquête menée par l’eurodéputé José Bové et son équipe suite au limogeage pour le moins brutal et mystérieux du commissaire à la santé de le temps.

Passionné de droit et de justice, Antoine Raimbault a donc choisi de porter à l’écran cette enquête débutée en 2012 et qui avait duré un an et demi, dissipant la fumée d’un complot impliquant de hauts responsables au sein du Parlement ou tournant autour de celui-ci. ainsi que le lobby du tabac. Un film extrêmement bien sourcé et bien ancré dans la réalité qui introduit des dialogues et des éléments de fiction, notamment à travers le personnage de Clémence, la stagiaire de l’équipe. C’est elle qui apporte sa fraîcheur, sa franchise au fonctionnement de l’Europe, et permet ainsi d’acquérir certains codes, certaines clés qui nous manquent pour bien comprendre le déroulement de l’action, certaines interactions ou certains enjeux.

Mais rassurez-vous, « Une question de principe » est parfaitement abordable, son réalisateur y a apporté un certain soin, sachant que le film prenait une tournure différente par rapport au projet qu’Antoine Raimbault avait initialement en tête : « J’ai voulu en faire un thriller de bureau, mais José avait cet humour, cette façon d’être qui le faisait évoluer un peu différemment. Le choix de Bouli Lanners s’est d’ailleurs révélé particulièrement judicieux, de l’aveu de José Bové lui-même et de sa fille qui a regardé le film. Le rythme est également parfaitement maîtrisé, sachant qu’il y avait un véritable défi à réaliser ce film d’enquête sans poursuite ni revolvers, sans scène dans le parking souterrain, finalement assez loin de l’enquête à l’américaine. Antoine Raimbault joue avec les codes du cinéma de manière agile pour contrebalancer la densité de son film et le sujet abordé.

Et c’est dans la représentation de ces institutions que sont le Parlement européen et la Commission que l’on retrouve aussi une énergie et une esthétique, des institutions et des bâtiments généralement peu filmés et peu représentés au cinéma. « Comment filmer, comment raconter ces scènes ? » a déclaré le réalisateur qui a su faire de ces lieux une sorte de personnage à part entière où José Bové évolue avec aisance et détermination. Une ambivalence et un contraste se construisent entre le Parlement accessible et transparent, et la Commission, sorte d’Etoile Noire (en référence à Star Wars) opaque et plus hermétique.

Un excellent film qui vous aidera, entre autres, à comprendre ce vague épisode de l’institution européenne avec le dynamisme et la vulgarisation nécessaires pour ne pas perdre le spectateur néophyte (que vous n’êtes peut-être pas après tout…).

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV VIDÉO. Après le décès de son père, Claire, accompagnée de son compagnon Melvin, décide de rénover une vieille maison et de partager leur travail sur les réseaux sociaux
NEXT Frances Lefebure ouvre la porte à tout le monde