«Tout ce qu’on m’a dit, c’est que je vieillissais»

Quel meilleur cadeau d’anniversaire les joueurs lausannois auraient-ils pu offrir à leur entraîneur Geoff Ward que cette belle victoire (3-1) lors de l’acte IV de la demi-finale des barrages de Ligue Nationale contre le rival fribourgeois ? Aux yeux du coach canadien aujourd’hui âgé de 62 ans, certainement aucun.

Ce lundi soir 8 avril, c’est derrière le groupe et sous une tension extrême que le technicien ontarien a franchi cette nouvelle étape de sa vie. Pas de gâteau ni de bougies au programme, mais un nouveau match très important contre Gottéron à préparer puis à coacher.

« Mon anniversaire était effectivement secondaire », avoue le principal concerné. Je n’y ai même pas pensé parce que c’était le jour du match. Cela s’est terminé en apothéose avec le large succès remporté par les Lions, dans une arène vaudoise en ébullition.

“Nous lui avons fait un joli cadeau”

“En l’absence de gâteau – on était trop concentrés sur le match pour ça – je pense qu’on lui a fait un joli cadeau avec ce résultat”, souriait Makai Holdener après le match. Le discours du n°4 du LHC était également là pour souligner tout le respect et l’estime que le groupe porte à son mentor, qui semble de plus en plus unanime.

Pour sa gestion très humaine de l’effectif, mais aussi pour son humilité. «En ce sens, Geoff ne voulait pas vraiment que tout le monde sache que c’était son anniversaire», raconte Joël Genazzi. En fait, ce n’est pas quelqu’un qui aime être le centre de l’attention.

Personne n’a voulu en dire plus, mais il semble peu plausible qu’aucune bière en l’honneur de l’entraîneur canadien n’ait été partagée à l’intérieur des vestiaires vaudois après le match.

“Non non, il faut récupérer”, assure le co-capitaine des Lions, avec un sourire narquois. Même son de cloche du côté de l’autre co-capitaine de l’équipe, Michael Raffl. « On prendra une bière avec Geoff après la saison, c’est une certitude », annonce-t-il, sous sa casquette de sponsor barrée… Cardinal. Dans l’immédiat, nous pensons avant tout à la reprise.»

Skype en attente

Au moment des interviews, l’horloge de la patinoire de Malley indiquait presque 23 heures. L’anniversaire de l’entraîneur à succès touchait donc déjà à sa fin. « Et c’est une très bonne chose », rit-il.

Mais avant de nous quitter, Geoff Ward a concédé qu’il allait relâcher momentanément la pression. “Je ne pouvais pas profiter de mon anniversaire pendant la journée parce que j’étais concentré sur le match”, a-t-il déclaré. Maintenant que c’est fini, je vais ouvrir une bière et en profiter un moment. Ensuite, je retournerai au travail.

Des festivités pour le moins sobres, passées loin de sa famille, restée au Canada. « Peut-être que nous ferons un Skype plus tard », déclare Geoff Ward. Pour l’instant, tout ce que mon entourage me dit, c’est que je vieillis.

Le Canadien rit, puis ajoute. « C’est une bonne chose de fêter mon anniversaire au travail. Cela signifie que nous sommes toujours en course. D’ailleurs, tout le monde à la maison comprend que c’est le moment le plus important de la saison.

Cela est bien parti pour se prolonger encore quelques jours puisque son équipe mène désormais 3-1 lors de sa demi-finale au meilleur des sept contre Fribourg-Gottéron. Le gâteau familial attendra.

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