La présence de deux radars automatiques de feux tricolores n’a rien changé. Un motocycliste de 41 ans n’a pas survécu à ses blessures après avoir été mortellement percuté par le conducteur d’une voiture ce lundi soir à Villeneuve-Saint-Georges. Le conducteur du deux-roues venait de s’engager sur la N6, une voie rapide, lorsqu’il a été heurté par la voiture.
Arrivant de province, le conducteur, qui selon les premiers éléments aurait déclenché l’incendie, n’a rien pu faire pour l’éviter et l’a mortellement percuté vers 18 heures. Il a été placé en garde à vue. Des tests d’alcoolémie et de drogue ont été effectués.
A 19 heures, un drap blanc recouvrait la victime, sur la route, alors que sa moto gisait à côté, le casque de la victime posé dessus. Pour éviter les regards des curieux, notamment les nombreux automobilistes qui empruntent cette route en direction de la province en cette fin d’après-midi, des bâches ont été érigées. Les policiers, premiers sur les lieux de l’accident, le commissariat se trouvant à moins de 50 m, n’ont rien pu faire pour le sauver en attendant l’arrivée des secours. Les deux voies en direction de Paris ont été coupées à la circulation pour permettre aux enquêteurs de mener des investigations.
A ce carrefour, trois routes se croisent, la N6, nommée rue de Paris, l’avenue de Choisy, soit la descente du pont Wilson, et la rue Diderot. Connu comme un lieu dangereux, deux radars automatiques y ont été installés pour empêcher les usagers de la route de passer ce feu dans les deux sens de circulation. Bien visibles, ils n’ont évidemment pas dissuadé le conducteur de s’arrêter. «C’est dangereux ici», déclare spontanément un riverain qui rentrait chez lui, à deux pas du lieu de l’accident.
La police municipale a été déployée pour gérer le flux de voitures arrivant de la gare RER de Villeneuve-Saint-Georges, située à moins de 200 m du lieu de l’accident.
Dans le Val-de-Marne, les usagers de la route les plus vulnérables, comme les conducteurs de deux-roues, de scooters, de vélos et les piétons, paient un lourd tribut. En 2022, ils représentaient près de 75 % des personnes décédées dans des accidents sur la voie publique.
