Compiegne. Licencié de sa location, un mineur marocain met le feu au matelas

Compiegne. Licencié de sa location, un mineur marocain met le feu au matelas
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L’adolescent est revenu le lendemain matin pour mettre le feu au matelas de la chambre qu’il espérait louer.

«Ils ont mis le feu au matelas», explique l’un des locataires, qui tente de nettoyer l’épaisse couche de cendres humides. Trois jours plus tard, les occupants du 2 rue du Couvent à Compiègne, non loin du parc Bayser, tentent de regagner leurs foyers. Le propriétaire avait passé la journée à l’hôpital après s’être évanoui à cause des fumées.

Mardi 2 avril, en fin de matinée, deux individus ont incendié l’une des pièces qu’ils avaient reçu l’ordre de quitter. En raison d’un vol chez un autre locataire, le propriétaire Didier Mpiana leur a demandé la veille de quitter les lieux.

« J’ai dû louer ces chambres gratuites à ces deux bandits », regrette-t-il, les yeux encore rouges à cause du feu. Ils sont arrivés la veille vers 23 heures. Ils m’ont été recommandés par une connaissance. J’ai accepté de les prendre en urgence. Ils devaient rédiger leur contrat de location. Mais entre 23 heures et 2 heures du matin, il y a eu des ennuis à cause d’eux. Un locataire m’a alerté d’un vol.

Les deux pyromanes présumés filmés par vidéosurveillance

Didier Mpiana, graphiste de métier, âgé de 44 ans, descend du deuxième et dernier étage, où il a sa chambre. “Je t’ai fait confiance, mais maintenant nous devons partir”, dit-il au duo, qui le fait.

Plusieurs personnes vivent dans cette maison que le propriétaire a achetée en 2012. « C’est une activité déclarée aux impôts, explique-t-il.

Le duo expulsé est revenu le lendemain, vers 8h30. « Pendant que je dormais, je ne les entendais pas, raconte-t-il. Mais il y a une vidéosurveillance. Ils ont erré. Vers 10h30, ils ont pénétré de force dans la chambre à l’étage. A 11 heures du matin, ils ont mis le feu, puis ils ont couru, par la porte-fenêtre donnant sur le jardin à l’arrière.»

Le propriétaire victime d’inhalations

Au moment de l’incendie, il y avait deux locataires, et le propriétaire Didier Mpiana. « Je suis la première victime de cet incendie criminel », se souvient-il. J’ai inhalé de la fumée et j’ai fini à l’hôpital. Il se souvient avoir été conscient, avant d’être réveillé par la fumée. Lorsqu’il ouvrit la porte de sa chambre, des vapeurs chaudes lui sautèrent au visage. “Je l’ai fermé et j’ai appelé les pompiers, puis je me suis effondré”, poursuit-il. J’ai repris connaissance grâce à l’oxygène. Il est sorti de l’hôpital en fin de journée.

Une fois réanimé, le propriétaire a fourni des descriptions des deux suspects, ainsi que des images de surveillance. « La police a arrêté l’un d’eux le même jour. Il s’est présenté comme mineur, mais n’avait aucune pièce d’identité sur lui. Il dit être arrivé du Maghreb il y a peu de temps.»

L’adolescent en question, un mineur marocain de plus de 16 ans, vient d’être mis en examen. Pour « mise en danger de la vie d’autrui », « destruction de biens par incendie, entraînant une incapacité totale de travail, pendant plus de huit jours », « mise en danger de la vie d’autrui » et « détention de stupéfiants ». Selon le parquet, il est en détention provisoire, dans l’attente de son jugement.

 
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