Depuis dimanche 31 mars, la Bourgogne est frappée par des inondations exceptionnelles qui ont causé d’importants dégâts aux habitations bourguignonnes. Quelles preuves apporter ? Combien de temps as-tu? Nous vous expliquons tout ce que vous devez faire pour être indemnisé suite à une inondation.
La Bourgogne sous les eaux : telle est l’image de ces derniers jours. Depuis dimanche 31 mars, la région est frappée par des inondations historiques. De nombreuses rivières, comme les bassins de l’Armançon ou de l’Arroux, ont débordé et inondé les habitations situées à proximité.
Il est désormais temps d’évaluer les dégâts. Mais vous ne savez peut-être pas quoi faire. Dossier, durée, assureur… nous vous expliquerons comment bénéficier d’une indemnisation lorsque votre habitation a subi la montée des eaux.
Premièrement, la sauvegarde de la propriété
Tout d’abord, vous devez vérifier le type de contrats signés avec votre assurance. La mention de la garantie catastrophe naturelle doit être présente pour que vous soyez indemnisé. France Assureurs ajoute que toutes les personnes bénéficiant d’une assurance dommages pour leurs biens bénéficient de cette garantie.
Certains garages ont été complètement inondés suite aux inondations
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© Louis Malléjac – France 3 Bourgogne
Parallèlement, la fédération des assureurs de France conseille de mettre en place des mesures de sauvegarde comme par exemple «augmenter l’inventaire de marchandises», pour sa propriété. Après le sinistre, vous devez conserver les preuves du dommage subi comme des photos, des vidéos ou encore des témoignages de voisins.
Ensuite, une déclaration à l’assureur
Une autre étape est également très importante : la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle par l’État. Pour ce faire, votre mairie doit transmettre un dossier qui regroupe les différents préjudices subis dans la commune à la préfecture concernée.
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© Lisa Guyenne / France Télévisions
De votre côté, vous devez donc contacter votre mairie et déclarer les pertes afin qu’elle puisse engager cette procédure. Émilie Martin, directrice du cabinet d’assurance Spiegel, Bletry, Martin, précise qu’avec une garantie inondation, «vous pouvez obtenir une indemnisation même si l’état de catastrophe naturelle n’a pas été reconnu.“
D’après elle, “seulement la franchise, [le montant qui ne sera pas pris en charge par l’assurance après une catastrophe naturelle], et les délais d’indemnisation peuvent changer si votre municipalité ne fait pas cette déclaration. En clair, si votre ville ne reconnaît pas l’état de catastrophe naturelle, vous risquez d’avoir plus de frais à couvrir à la fin du processus.
Un expert doit venir vous voir
Vous n’avez pas déclaré votre sinistre à votre assureur ? Sans soucis ! Une fois l’arrêté constatant l’état de catastrophe naturelle publié au Journal Officiel, vous disposez de trente jours pour transmettre votre dossier aux compagnies d’assurance.
Ensuite, l’assureur dispose d’un délai d’un mois, à compter de la réception de votre dossier, pour contacter un expert afin qu’il puisse «quantifier les dégâts.» En revanche, Emilie Martin estime que cette durée peut varier en fonction de votre assurance. Dès lundi par exemple, certaines entreprises étaient sur le pont avec leurs clients.
Hier soir, l’eau est arrivée aux portes de la commune de Tonnerre, dans l’Yonne.
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© Vincent Thollet – France 3 Bourgogne
Ensuite, l’expert réalise un rapport d’expertise qu’il renvoie à l’assureur. L’assurance dispose alors d’un mois pour vous faire une offre d’indemnisation. Si un accord est trouvé, l’argent arrivera sur votre compte au bout de 21 jours maximum.
En clair, une fois l’arrêté constatant l’état de catastrophe naturelle publié, il vous faudra, au maximum, trois mois et 21 jours pour recevoir ce qui vous est dû.
Qu’est-ce qui est couvert par votre assurance ?
France Assureurs explique que les frais de pompage et de nettoyage des locaux sont garantis. Tous les dommages matériels directs causés par la catastrophe naturelle sont également inclus.
En revanche, pour les entreprises et commerces, vous devez faire attention aux contrats signés. Certains dommages peuvent ne pas être couverts, comme la perte d’usage ou de loyer, les pertes d’exploitation liées à l’impossibilité d’accéder à un bien immobilier, ou à des terrains, végétaux, arbres et plantations.
Pensez donc à vérifier votre contrat pour connaître le montant que vous recevrez suite aux inondations de ces derniers jours.
