Après Goldman Sachs, une autre banque américaine revoit ses prévisions de prix du brut pour l’année 2024. En raison de l’évolution des événements et de l’escalade des tensions géopolitiques ainsi que de la réduction continue de l’offre de pétrole des pays de l’OPEP+, a annoncé Bank of America Global Research. une nouvelle projection hier et s’attend désormais à une moyenne de 86 $ le baril pour le Brent et de 81 $ pour le West Texas Intermediate.
Les prix des deux pétroles de référence culmineront cet été à pas moins de 95 dollars, indique la BofA dans son rapport. Hier déjà, les contrats de Brent se négociaient à 89 dollars le baril à Londres, tandis que le pétrole américain se vendait à 85 dollars. “Nous estimons désormais que l’amélioration des prévisions de croissance économique a contribué à pousser les marchés pétroliers mondiaux vers un déficit d’environ 450 000 barils par jour aux deuxième et troisième trimestres 2024”, a déclaré la BofA dans une note de recherche.
Ce dernier note que “les troubles géopolitiques ont également dopé la demande de pétrole à travers l’allongement des routes commerciales et impacté l’offre en réduisant la capacité de raffinage à travers des attaques sur les infrastructures énergétiques russes”.
La troisième raffinerie de pétrole de Russie a été ciblée par un drone ukrainien, touchant une unité chargée de traiter environ 155 000 barils de brut par jour. Goldman Sachs prévoit de son côté, dans une note précédant celle de la BofA, un baril de plus de 100 dollars pour cette année.
La banque américaine s’attend à une hausse de la demande de matières premières, stimulée par les baisses de taux d’intérêt des banques centrales. Une reprise des industries manufacturières encouragera la demande, indique Goldman Sachs dans ses projections qui prennent également en compte les risques géopolitiques comme catalyseur de la hausse des prix du brut.
