TÉMOIGNAGE. « J’ai réalisé que j’étais un sociopathe lorsque j’ai poignardé un camarade de classe avec un crayon »

TÉMOIGNAGE. « J’ai réalisé que j’étais un sociopathe lorsque j’ai poignardé un camarade de classe avec un crayon »
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A peine sept ans, Patric Gagné se sentait déjà un écart profond par rapport aux autres enfants. Elle savait très peu de choses sur tout ce qui concernait la joie ou la colère. De plus, des notions comme l’empathie et la culpabilité lui étaient totalement étrangères, comme elle l’explique dans son témoignage publié par Courrier quotidien. Pour tenter de combler ce vide affectif, la petite fille s’est livrée à des actes »mauvais», qu’elle explique aujourd’hui comme une impulsion dont le but était de faire naître en elle un sentiment, peu importe lequel.

C’était comme une impulsion. J’avais cette pression qui montait dans ma tête. elle a expliqué, “Au début, c’était à peine perceptible, puis c’est devenu de plus en plus fort. Le moyen le plus rapide de soulager la pression était de faire quelque chose de mal indéniable, quelque chose dont je savais très bien qu’il provoquerait chez les autres une émotion que j’étais incapable de ressentir.

“J’ai quitté les lieux merveilleusement soulagé”

Petit à petit, les actes insignifiants comme voler des sacs à dos ne lui suffisaient plus. apaiser votre inconfort intérieur. Et c’est dans ce contexte que s’est produit l’épisode marquant de l’agression de sa camarade de classe. Face à une vaine dispute, et soumis à une montée de pression insupportable, Patric saisit un crayon et le planta dans la tête de son interlocuteur. À sa grande surprise, cet acte d’une extrême violence n’a pas provoqué de culpabilité, mais un sentiment de paix et d’euphorie sans précédent.

La pression avait disparu. Mais contrairement à toutes les autres fois où j’avais fait quelque chose de mal, mon agression physique contre Syd avait provoqué quelque chose de différent : une sorte d’euphorie. J’ai quitté les lieux, merveilleusement soulagé. dit-elle.

“Mais tu n’es pas désolé.”

De retour à la maison, Patric raconte à ses parents ce qui s’est passé : sans vraiment comprendre l’étendue de la gravité de son geste. “Qu’est-ce qui vous passait par la tête ?», lui a demandé son père, sans que la petite fille puisse réellement apporter une réponse. Elle a essayé d’expliquer qu’elle était désolée, qu’elle avait même écrit une lettre d’excuses. Elle n’a pas compris pourquoi tout le monde autour d’elle était toujours aussi en colère.

Mais tu n’es pas désolé», a répondu sa mère. Elle a alors eu l’impression deêtre un étranger dans sa propre famille. “Il y a quelque chose qui ne va pas chez toi. Je ne peux pas mettre le doigt dessus, mais je peux le sentir« . Des propos qui ont profondément blessé la petite fille. Elle tomba alors dans une colère folle contre elle-même et je suis allé jusqu’à m’automutiler, en espérant enfin ressentir des remords ou des regrets. Mais en vain. Épuisée, elle s’effondra sur son lit. Un événement qui a profondément marqué Patric Gagné, qui étudie par la suite la psychologie.

 
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