Pour James Cameron, tout a commencé avec un crayon

Pour James Cameron, tout a commencé avec un crayon
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A l’occasion d’une exposition qui lui est consacrée à la Cinémathèque française de Paris, jusqu’au 5 janvier, le réalisateur James Cameron (« Titanic », « Avatar », etc.) raconte à l’AFP comment tout a commencé : avec du papier et un crayon.

Le cinéaste aux records se souvient de ses dessins d’enfance, parle d’Hollywood à l’ère de l’intelligence artificielle et du troisième “Avatar”, qu’il peaufine en Nouvelle-Zélande.

Question : Quelle était l’importance du dessin dans votre enfance ?

Réponse : « Le dessin était tout pour moi. C’était ma façon de gérer le monde. J’ai lu, j’ai regardé des films, j’ai écouté toutes les histoires et j’ai dû en raconter ma version. Je me souviens très bien quand j’étais petit, je suis allé voir +L’Île Mystérieuse+. J’ai été émerveillé par les créatures, le crabe géant et tout. (…) J’ai dessiné ma propre version avec mes propres animaux. J’ai compris que je devais traiter les choses et en produire ma propre version.

Q : Les enfants grandissent dans un monde où la technologie est omniprésente. Pensez-vous qu’ils devraient revenir au bon vieux crayon ?

R : « Je ne pense pas qu’on puisse revenir en arrière, mais je pense que c’est important que les gens se débranchent de temps en temps (…). Passez du temps dans la nature, du temps avec vous-même, même.

Si vous êtes constamment bombardé par la créativité des autres, par des films, des jeux, par un flux constant de médias, je pense que vous aurez tendance à stagner. (…) Ce n’est inspirant que si on prend le temps d’en faire quelque chose.

Le dessin devient un art perdu. Même les artistes qui travaillent avec moi ne prennent généralement plus de crayon. Ils me considèrent comme un dinosaure parce que je dessine quelque chose pour eux !

Q : Vous n’avez pas peur que les producteurs de films disent que l’intelligence artificielle (IA) fera désormais l’affaire ?

R : « La vérité est que la plupart des producteurs ou des décideurs de studio ne savent pas ce qui fera l’affaire ! (…) Si l’IA générative peut examiner chaque scénario jamais écrit, regarder chaque film réalisé et écrire un scénario basé sur cela, elle peut le tourner et le diffuser. (…)

«Maintenant, revenons en arrière dans un siècle. Si c’est une IA qui s’appuie sur le travail d’une autre IA, alors elle va simplement stagner. Et cela n’arrivera peut-être pas dans un siècle, mais dans dix ans. (…)

« Je ne serais pas du tout surpris si quelqu’un demandait à un programme d’IA de réaliser un scénario. Est-ce que ce serait bien ou serait-ce simplement très formel ? Le public se rend compte quand quelque chose est fait comme une recette, une moyenne de tout ce qu’il a déjà vu. Le public veut toujours quelque chose de nouveau et d’unique. (…) Donc je pense qu’on est très loin d’avoir à s’inquiéter. Hollywood peut-il faire des choses plus stupides comme celle-là ? Oui probablement!”

Q : Vous êtes en train d’achever le troisième « Avatar », une fable écologique, alors que la situation sur la planète ne cesse de se dégrader. Est-ce que cela vous influence ?

R : « La situation continue d’empirer. Et c’est une question qui devient de plus en plus importante au fur et à mesure que l’histoire avance. Dans Avatar 3, nous sommes dans un état de transition (sur) le combat pour la survie de la Terre et de Pandora, nous explorons d’autres cultures de la planète et nous renforçons une sorte d’histoire de méchants. (…) Ce que je peux vous promettre, c’est que nous ne ferons pas ce que vous attendez. Si vous voulez plus de (scènes) sous-marines, ce ne sera pas ça. Mais il y aura plein d’autres choses sympas.

Le grand défi pour notre survie en tant qu’espèce est que nous devons changer notre façon de vivre, notre façon d’exister. C’est la chose la plus difficile pour les gens. Plus ils entendent de voix, plus ils sont inspirés par la nature, par la beauté du monde, par notre connexion empathique les uns avec les autres, plus cela se fraye un chemin dans leur esprit et plus cela a de chances de se produire (. . .) Nous ne pouvons pas nous attendre à ce qu’un changement aussi profond se produise à travers un seul film. Nous avons besoin d’un chœur de voix.

 
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